Alors que la France se pose la question de supprimer deux jours fériés, mardi dernier, la Chambre des députés d’Italie a voté à une écrasante majorité (247 votes pour, 2 voix contre et 6 abstentions) le passage du 4 octobre, jour de la saint François d’Assise, en date chômée. « Dans une époque de division, François unit », assure le centre droit italien à l’heure de faire voter un projet de loi qui recevra également le soutien de l’opposition parlementaire. Pas question de laisser le symbole du saint patron de l’Italie à Meloni…
Désormais entre les mains des sénateurs, le projet de loi porté par deux formations de la majorité mélonienne entend « célébrer et promouvoir les valeurs de paix, de fraternité, de protection de l’environnement et de solidarité » incarnées par le Poverello.
En 2026, année du 800e anniversaire de la mort du père des Franciscains, le 4 octobre devrait faire son retour dans l’agenda des jours fériés des Italiens. Entrée officiellement dans le calendrier civil sous Mussolini, la date avait été rayée, au même titre que l’Ascension, le Corpus-Domini (Fête-Dieu) ou la fête des saints Pierre et Paul, par les coupes d’austérité du gouvernement Andreotti, en 1977.
Le projet de loi poussé par les Frères d’Italie incarne résolument les positions identitaires et chrétiennes du parti de Giorgia Meloni.