Le quotidien britannique, le Daily Telegraph, prend l’exemple d’une petite ville de l’Italie du Sud, Acquaformosa en Calabre, qui se vidait lentement et qui aujourd’hui « revit » -grâce à l’arrivée des immigrés : on a bien à faire à une immigration de peuplement, l’Italie en apporte la preuve. La petite ville de montagne ne compte guère plus de 1000 habitants. Les jeunes sont partis ailleurs, pour trouver du travail. « Les vieux meurent un par un »… Dans cette Italie qui n’a pas de politique familiale, ni par le biais des allocations, ni par l’allègement fiscal, leurs familles ne sont pas nombreuses.
Acquaformosa fait partie des bourgades mourantes qui ont décidé d’adhérer à un plan gouvernemental qui vise à établir les migrants au sein de communautés sous-peuplées, les paese d’accoglienza ou « pays d’accueil ». En l’espace de quelques années, 350 migrants sont arrivés sur place, et la plupart d’entre eux s’y sont établis, formant un ensemble disparate et bigarré. Syriens, Somaliens, pauvres de l’Afrique occidentale, Pakistanais et Soudanais s’y côtoient. Le journaliste ne prend pas la peine de souligner un fréquent dénominateur commun : l’islam, dont tout donne lieu à penser qu’il est largement partagé par cette population aux origines diverses mais bien identifiées.
Si les Italiens n’ont pas trouvé de travail à Acquaformosa au point de devoir quitter leur « pays » d’origine, les immigrés y ont intégré un système d’économie circulaire basée sur les besoins des réfugiés, alimentée par les deniers publics. On fait pour ces immigrés, et pour pourvoir à leurs besoins, ce qui n’a jamais été fait pour les Italiens de souche d’Acquaformosa, contraints d’aller chercher fortune ailleurs. On a laissé les villages historiques se vider, et aujourd’hui les Italiens supportent la charge de leur repeuplement par des étrangers.