Lu dans Le Berry Répoublicain ce témoignage :
Anne-Claire Courau voit tous les jours des gens en détresse, et la question du droit de mourir, elle s’y confronte.
« J’ai parfois des patients qui disent “je veux mourir, j’en peux plus”, mais dans la grande majorité des cas, une fois qu’ils sont soulagés, il n’y a plus cette demande. Je vois environ 300 patients par an, il m’est arrivé seulement deux fois que les personnes expriment ce souhait jusqu’au bout. Sinon, ils changent tout le temps d’avis, ils ont juste besoin qu’on les écoute dans leur inconfort. »
Selon elle, le droit à mourir évoqué dans la future loi sur la fin de vie est
« la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté, voire pire. Les gens sont dans une telle vulnérabilité que je trouve que c’est vouloir les enfoncer plus que les aider. Arrêter les soins permet déjà de ne pas maintenir en vain un état. On a aussi la solution de l’endormissement jusqu’au bout lorsque c’est vraiment nécessaire. On dit qu’on déconnecte le patient. »
Esther De Haro, infirmière dans l’équipe, évoque, elle aussi, son malaise face à ce projet de loi : « Je ne me vois pas faire une injection létale.