Témoignage dans la revue canadienne Le Verbe, avec Sayeh Golchin , enfant unique d’un père alcoolique absent et d’une mère monoparentale peu disponible, devenue travailleuse du sexe avant de se convertir :
[…] À la même époque, la jeune femme décide de partir en voyage au Mexique, où elle atteint «le pire rock bottom» de sa vie. «Je n’avais vraiment plus rien: pas de chez-moi, plus d’argent et pas de billet de retour. J’étais en dépression et je n’avais plus rien à quoi me raccrocher», témoigne-t-elle. Et c’est là, au fond du désespoir, que Sayeh rencontre Dieu. Ne sachant plus quoi faire, elle pousse un cri du cœur vers le ciel sans savoir à qui elle s’adresse: «Dieu, si tu existes, prend le contrôle de ma vie!» Elle rend les armes, elle lâche prise, elle s’abandonne.
Le lendemain, au réveil, c’est une paix intérieure indescriptible qui l’habite.
«Des méditations de dix heures, des moments de silence pendant des jours, j’en avais faits et je n’avais jamais rien ressenti de pareil, s’exclame la femme qui précise avoir vécu plusieurs expériences spirituelles avant celle-ci. Ce n’était pas humain, c’est comme une lumière qui est entrée en moi. J’ai senti que tout ce qui était mort en moi revenait à la vie.»
Après cette expérience mystique, Sayeh revient à Montréal et se rend dans une église pour la première fois de sa vie. C’est le dimanche de Pâques — jour de la résurrection du Christ — précise-t-elle, un sourire aux lèvres.
«Ce qui m’a le plus frappée, c’est que je ne me sentais pas différente des autres personnes présentes dans l’église, s’étonne encore Sayeh. J’ai senti que j’étais acceptée malgré qui j’avais été auparavant, que moi aussi je pouvais être une enfant de Dieu».
Sayeh découvre, ce jour-là, «la nation de Dieu», comme elle aime l’appeler, sa «vraie famille». Celle qui était autrefois une athée anticléricale demande le baptême peu de temps après. Depuis, son seul but est de se «rapprocher un peu plus de Dieu, tous les jours».
«Je ne veux pas être confortable dans ma foi et jamais je ne veux m’entendre dire: “Aujourd’hui, je n’ai pas besoin de Dieu” ou “J’ai réussi à accomplir ça toute seule”», clame Sayeh, qui a soif d’en apprendre plus sur sa foi et l’enseignement du Christ.
En rigolant, elle finit par dire: «Je veux juste crier sur tous les toits: “Oubliez tout ce qu’on vous a appris, toutes vos questions peuvent être répondues par le Seigneur, qui est allé à la croix pour vous!”»