Le Quotidien du médecin revient sur le projet de loi à venir sur l’euthanasie. Les commentaires sont assez pertinents :
Ne confondons pas le « droit de mourir… dans la dignité », avec le « droit à la dignité lorsque l’on meurt ». […] Pour justifier son projet de loi autorisant l’injection létale O. Falorni cite le grand nombre de personnes mourant dans des souffrances épouvantables. Cela veut dire que les lois françaises ne sont pas appliquées dans un grand nombre de cas. C’est affligeant. […]
Durant mes nombreuses années en Réa, je n ai jamais eu de patients réclamant une euthanasie, par contre, ils réclamaient de ne pas souffrir et que l’on s’occupe d’eux. Par contre, les familles le réclamaient souvent. L’euthanasie est un moyen de faire faire des économies à la sécu, dans le dernier mois de vie on dépense autant que sur toute une vie. Abrégeons la vie et plus de déficit de la sécu. Voilà le but ils ont commencé avec le midazolam pendant le Covid.
En tant que membre du groupe éthique des hôpitaux de mon département, je pense qu’il est urgent de réagir à ce futur projet de loi sur l’euthanasie. ” le droit à mourir nous dit-on dans la dignité” ?. Méfions-nous, au regard de l’évolution de la société et des mentalités, que ce soit disant droit à mourir ne devienne synonyme de droit à donner la mort. Les lois Claeys Leonetti ne sont pas faites pour les chiens. Le problème est la méconnaissance pour le grand public de l’existence de DIRECTIVES ANTICIPEES et de leur impact sur la fin de vie. Si nos gouvernants mettaient autant de ferveur à informer les patients sur ce sujet comme ils le font plusieurs fois par jour sur les vaccins Pfizer, il est clair que beaucoup comprendraient qu’une loi sur l’euthanasie n’a pas de raison d’être. Pour avoir personnellement assisté avec d’autres confrères en Belgique et en direct à une euthanasie, j’avoue que ce type d’acte ( j’allais dire “exécution”) réalisé dans un temps record en présence de deux médecins chargé de l’injection est insoutenable. Plusieurs de mes confrères sont alors sortis en vomissant, d’autres ont dit “jamais ça de la part d’un médecin normalement constitué”. J’avoue avoir moi-même aidé des personnes à mourir “doucement et calmement” dans le strict respect des lois en vigueur. C’est tout à fait possible mais ça prend un peu plus de temps… Ce sont probablement les fameux Cabinets de Conseil qui planchent sur la future loi avant que nos gouvernants ne demandent l’avis du non moins fameux Conseil Constitutionnel : vous avez dit conflit d’intérêt …? A bon entendeur salut mais très peu pour moi. Médecin je suis, médecin je reste.
La Belgique est un très mauvais exemple puisque les études montrent autant de suicides assistés hors cadre légal. Légaliser le suicide assisté, c’est ouvrir la boire de Pandore. Quid de nos concitoyens très âgés “fardeau” des familles, handicapés lourds dont la question de leur “utilité sociale” pour ne pas dire “coût social” pointe dans certains écrits aux Pays-Bas.
Pas d’accord non plus pour aller dans le sens de la Belgique ! La plupart des soignants en soins palliatifs sont contre une légalisation de l’euthanasie qui entrainerait comme en Belgique une dégradation de la médecine palliative. Il faudrait enfin mettre les moyens pour généraliser les soins palliatifs, ce qui n’est pas fait malgré tous les discours politiques, et garder la législation actuelle, qui permet de répondre à toutes les situations, et qui protège les plus faibles, les vieux, contre une utilisation extensive de l’euthanasie à la belge.
Le devoir du médecin est de soigner, voire guérir, pas de tuer.
Pour clore le sujet relisons notre Code de déontologie : « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. » 1 / Soulager les souffrances. Déjà mourir c’est pas rigolo, mais qui, en plus, a envie de souffrir ? La formation à la prise en charge de la fin de vie quelle qu’en soit la cause est une obligation déontologique. 2 / Pas d’acharnement. Un médecin ne doit pas se prendre pour Dieu lui-même. Nous mourrons tous un jour ou l’autre et lorsque on a bien géré le point (1), laissons faire la nature, c’est une obligation déontologique et c’est surtout faire preuve d’humanité. 3 / Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Si on a bien géré le point (1) et que tout a été fait pour que le point (2) se passe le mieux possible, le débat sur la gestion de la fin de vie est clos n’en déplaise à Mr Macron ou à Line Renaud, médecin ni l’un ni l’autre.
cadoudal
la politique de la République, c’est le programme maçonnique: répandre la mort.
l ‘euthanasie est la suite logique de l’ avortement ;
la République a assassiné Vincent Lambert;
elle va vider les EPAD à coup de poison.
France Fougère
Il existe des personnes qui préfèrent souffrir et garder la vie, car elles ont l ‘espoir.
C’est leur choix, que le médecin doit respecter. Certaines personnes sont plus endurantes que d’autres à la douleur et refusent les anti-douleurs ( vu dans ma famille).