Sur son blog, Thomas Debesse répond à une publication d’Erwan Le Morhedec qui a opposé l’émotion face à un mort et le questionnement qu’il suscite.
"On ne peut opposer un drame au fait d’essayer de théoriser les causes du drame (quelque soit la pertinence de la théorie). On ne peut opposer la mort au questionnement qu’elle suscite. Quand je vois un mort, je demande pourquoi.
On ne peut dénier à l’homme de se questionner face à la mort, quelque soit la manière dont il cherche ses réponses. Il y a rarement des réponses évidentes, mais quand je vois un mort, je demande pourquoi. Ne pas le faire est inhumain, s’en empêcher est monstrueux.
Une réponse suggérée, même fausse, ne doit pas condamner le questionnement, ou bien l’humanité est déniée à celui qui se questionne."
Comme l'écrit Mgr Aillet, il faut éviter de se laisser submerger par une vague d’émotion. S'il y a des morts échoués sur les plages de Méditerranée, ce n'est pas parce que des Européens sont hostiles à l'immigration :
"L’Europe organise la déportation des Syriens de trois manière, d’une part en armant une entité terroriste qui a fait des centaines de milliers de morts, d’autre part en refusant d’intervenir pour mettre hors d’état de nuire cet entité terroriste, et dernièrement en organisant une politique d’accueil qui jette sur sur des routes mortelles les Syriens survivants, les menant à la déportation ou à la mort. Les Syriens meurent parce que l’Europe a armé leurs bourreaux et ne propose pas d’autre solution que de les déplacer à leurs risques et périls."