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France : Politique en France

JF Poisson : “l’islam pose problème à la République”

Gabrielle Cluzel a interrogé Jean-Frédéric Poisson sur Boulevard Voltaire. Extraits :

"Dans un article récent de La Vie, on lit que vous êtes inclassable, à la fois d’extrême droite et de gauche. Vous le revendiquez ?

Unknown-40Je suis un chrétien social ; si ça se classe nulle part, tant pis. La colonne vertébrale de mon engagement politique, c’est le respect de la vie, de la conception à la mort naturelle. Ce qui ne veut pas dire que je me désintéresse, bien sûr, de ce qui se passe dans l’intervalle ! On me dit que lutter contre l’avortement, c’est d’extrême droite. Je me souviens que le Parti communiste, il y a 50 ans, fustigeait l’avortement comme un « confort bourgeois ». En fonction des sujets que je défends, je peux me situer d’un côté ou de l’autre de l’échiquier, je suis de temps en temps d’accord avec les frondeurs socialistes – sur le travail dominical, sur le TAFTA, sur la loi Travail, sur le dialogue social – et je suis, globalement, davantage d’accord avec Marion Maréchal-Le Pen qu’avec NKM, je l’ai redit sur le plateau de LCI il y a quelques jours. […]

Pour évoquer un de ces sujets que le FN porte dans le débat public, que comptez-vous faire concernant « les migrants » ?

Si on n’est pas capable de les accueillir dignement, il ne faut pas les accueillir ! Parce que ce n’est pas leur intérêt, et parce que ce n’est pas non plus l’intérêt des Français. La position du pape François a évolué et je suis ravi de cette évolution, parce que quand il nous demande d’ouvrir nos cœurs à la charité, il fait son métier de pape, mais moi je suis un responsable politique, je dois veiller à ce que les conditions d’exercice de la charité demeurent possibles. Dans l’esprit des chrétiens sociaux dont je suis, on s’enrichit à accueillir quelqu’un quand on le peut. Mais quand on ne peut pas, il ne faut pas le faire car on ne s’enrichit plus, on se détruit. 

Pardon d’insister, mais quand bien même la France, sur le plan économique, pourrait les accueillir « dignement », quand bien même, sur le plan sécuritaire, il n’y aurait pas une menace terroriste aussi prégnante, ce raz de marée migratoire ne troublerait-il pas le chrétien que vous êtes ? Le cardinal Sarah a dit, récemment au micro de Boulevard Voltaire, qu’il craignait que l’Europe ne meure, il s’inquiétait de la submersion de notre culture par d’autres cultures…

Si, bien sûr. Et je suis le seul à dire que l’islam pose problème à la République. Pas seulement le radicalisme islamique… l’islam ! Et j’observe que même Marine Le Pen ne le dit plus. Donc, elle est d’accord avec Alain Juppé. Il faut poser les problèmes en vérité, et c’est une vérité. Je réclame l’installation du droit du sang, je veux qu’on stoppe l’immigration – légale ou pas – et qu’on lance un programme de codéveloppement avec les pays d’origine. C’est mon programme.

Le vote du premier tour approche. Avez-vous vécu le ralliement de Sens commun à François Fillon comme une trahison ou vous y attendiez-vous ?

C’est terrible, quand on s’appelle Sens commun, de prôner le vote utile à un premier tour d’élections primaires ! Sens commun confond premier et deuxième tour, la conciliation avec la conviction. François Fillon va être donc récompensé pour tout ce qu’il n’a pas fait quand il était Premier ministre ? C’est injuste. Je n’ai donc pas vécu le choix de Sens commun comme une trahison mais comme une injustice."

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