"Pour battre Obama – si ce dernier s’impose à la tête des démocrates –, McCain doit remonter de six points au moins, c’est-à-dire rallier la plupart des indécis. […] La plus grande “réserve” se situe actuellement dans son propre parti, chez les républicains conservateurs. […]
En Amérique, depuis Ronald Reagan, le conservatisme n’est pas une simple posture, mais une idéologie structurée et cohérente, la fameuse “synthèse” décrite en 1976 par le politologue George Nash : un tiers de libéralisme économique pur et dur, dans la tradition d’Adam Smith, de Friedrich von Hayek, Ludwig von Mises et Milton Friedman ; un tiers de populisme ; un tiers de “valeurs familiales et religieuses”. Harold Meyerson note dans The Washington Post qu’une victoire de McCain remettrait en cause cet édifice. Ce qui déroute de nombreux militants. […]
Maintenant que McCain est seul en lice, on peut s’attendre à un réflexe de “vote utile”. La question du colistier est épineuse. En prenant Huckabee, ancien pasteur baptiste, sur son “ticket”, McCain obtiendra sans doute le soutien de l’ensemble de la droite religieuse."
Lu sur Wikipedia (sous toutes réserves) :
"Il est pro-vie, c’est-à-dire hostile à l’avortement (IVG) qu’il qualifie de tragédie humaine et qu’il souhaite voir interdire sauf en cas de viol, d’inceste et d’atteinte grave à la santé de la mère. Cependant, alors qu’il se déclare opposé au mariage homosexuel, il a refusé d’amender la Constitution américaine pour les interdire et s’est déclaré favorable au financement public de la recherche sur les cellules souches d’embryons".
Il est possible que, si McCain n’affiche pas clairement des ambitions pro-vie, le mouvement pro-life refusera de voter pour lui, quitte à s’abstenir. Georges Bush père avait omis de réaliser, lors de son premier mandat, son programme pro-vie : il lui en a coûté sa réélection. Aux Etats-Unis, l’objection de conscience n’est pas un mythe, c’est une arme politique.