Dimanche 5 juillet 2020, à Bayonne, aux alentours de 19 heures. Philippe Monguillot conduit un Tram’bus sur la ligne T1 de la ville. Au fond du véhicule, quatre individus troublent la tranquillité des voyageurs. Le ton monte entre le conducteur et les fauteurs de trouble. Monguillot est alors jeté hors du bus, frappé pendant plus d’une minute à la tête par deux des quatre individus. Groggy, il se relève difficilement quand l’un d’eux revient sur ses pas et lui adresse un dernier coup de poing au visage. Le quinquagénaire, père de trois jeunes filles, tombe, son crâne se brise sur le trottoir.
Le parquet de Bayonne a requis, le 28 avril, la qualification d’“homicide volontaire aggravé”, retenant le “meurtre en réunion d’une personne chargée de mission publique en circonstances aggravantes” pour Wyssem M. et Maxime G., les deux principaux suspects. Le troisième homme devra répondre de “non-assistance à personne en danger” et de “soustraction d’un criminel à une arrestation et aux recherches”, pour avoir hébergé les suspects après la rixe. Le parquet a requis la relaxe pour le quatrième homme, celui-ci n’ayant pas pris une part active dans les violences.
Lundi 16 mai, la juge d’instruction chargée de l’affaire publie son ordonnance de renvoi et requalifie les faits en “violences en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner” pour les deux agresseurs présumés. Conséquence : l’affaire ne serait plus jugée aux assises mais à la cour départementale criminelle. Du côté de la famille de la victime, Véronique Monguillot ne s’y attendait « pas du tout ». « Je suis une fois de plus anéantie », témoigne-t-elle auprès de Valeurs actuelles, décrivant cette nouvelle comme « un énorme coup de massue ».
Si elle veut continuer à garder espoir — le parquet pouvant faire appel de cette requalification —, sa confiance en la justice semble entamée. « J’ai voulu faire confiance, mais on nous la met à l’envers », dénonce la mère de famille qui parle d’« acharnement ». Les trois filles du conducteur sont « très choquées » par cette décision, confie Mélanie, l’aînée. « Si cette qualification est retenue, je n’irai pas au procès, on aura perdu d’avance », regrette la jeune femme. « On est coupables d’être victimes », conclut-elle avant de se demander « ce qui a bien pu faire changer d’avis » la juge d’instruction.
La justice préfère renvoyer les meurtriers pour un crime puni de 15 à 20 ans de prison que leur faire risquer la perpétuité devant un jury populaire.
Véronique Monguillot, veuve du chauffeur de bus battu à mort à Bayonne : «C'est un coup de tonnerre, c'est une gifle, à mes trois filles, à moi-même» #Punchline pic.twitter.com/TZTfNA0CPz
— CNEWS (@CNEWS) May 18, 2022
Michel
C’est sans doute la “justice” des juges du syndicat du “mur des c…”, souvent plus indulgents envers les voyous et les criminels, surtout s’ils sont “des chances pour la France” (multiculturelle)…
LANASPRE
Merci de donner le nom de cette juge!!!
christianlair
Quand je lis de pareilles horreurs , j’ai honte de ce que devient mon pays ! ! ! Et qu’on ne vienne surtout pas nous parler de ” justice ” ! ! ! !
Reine Tak
Quand j’apprends cette nouvelle iniquité de la justice, les mots du poète Siamanto me reviennent en mémoire : justice des hommes, je te crache au visage !
Et il ajoutait : la justice n’a pas de visage. Elle n’a qu’un cul qu’elle a montré à un peuple en train de se faire assassiner.
hugues
j’ai vu Mme Monguillot à la télévision; malheureusement, elle n’est pas ni la première, ni la seule, à avoir perdu son mari à cause de l’incapacité de nos gouvernements à maintenir l’ordre.
Je me rappelle une cérémonie organisée dans notre église par notre curé, en mémoire des fidèles décédés dans l’année. Ayant perdu ma mère, j’y ai bien sur participé.
Mais il y avait également la veuve d’une victime de l’attentat de Nice le 14 juillet 2016. Le seul tort de ce monsieur était d’être un bénévole au service d’une association sportive locale, qui devait participer à des épreuves le lendemain !
philippe paternot
le peuple leur fait peur !