Rafsandjani a été le battu du deuxième tour des élections présidentielles en Iran.
Présenté comme le plus modéré des deux favoris, il n’en demeure pas moins un farouche islamiste, fils spirituel de Khomeiny suppôt du Hezbollah et du terrorisme. Fondamentaliste, il avait déclaré en janvier 2004 : "Les autorités françaises ne réussiront pas à interdire le voile
islamique dans les écoles et, si elles y parviennent, des millions de musulmans les maudiront!".
La presse avait relaté sa petite phrase de la semaine dernière disant que par son vote il voulait "empêcher que l’extrémisme ne s’installe dans le pays". On peut sourire, jaune certes…
Le nouveau Président de l’Iran, Ahmadinejad, est né dans la même mouvance, la seule qui puisse se faire entendre en Iran : C’est un des fils de la révolution islamique. Plus intègre dans sa religion, il apparaît comme un fanatique de l’Islam pur et dur, non dévoyé. L’islam quoi.
L’Asie se réjouit (l’Indonésie en tête) de cette victoire tandis que l’Occident se fait beaucoup de souci. Le nouveau président avait annoncé qu’il ne renoncerait pas à ses projets nucléaires sous "les pressions impérialistes".
Mais le plus marquant, c’est qu’une nouvelle fois, personne en Occident n’avait porté d’intérêt à ce candidat, focalisant sonattention, par le biais des médias sur Rafsandjani, qui avait ouvert la voix d’un pseudo-dialogue avec les Américains. Et aujourd’hui, l’Occident se réveille dans la surprise, montrant son incapacité à prévoir les événements de manière à peu près juste, tant les dirigeants politiques et la presse classique tiennent un langage unique, celui de leurs intérêts qui aveugle la raison et la liberté de pensée.