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Pays : International

La Belgique, plus que jamais dans l’impasse

Lu sur le blog de Jean Quatremer :

S "En refusant, hier, le compromis d’Elio Di Rupo, le socialiste francophone et formateur royal, Bart De Wever, le patron de la N-VA, un parti indépendantiste et nationaliste flamand, vient de faire entrer le royaume, sans gouvernement depuis le 26 avril 2010, en territoire inconnu. En effet, toutes les formules de compromis entre les partis flamands et francophones semblent épuisées, et personne ne voit comment le pays pourrait se sortir de cette crise qui creuse chaque jour davantage le fossé séparant le nord du sud du royaume. […] Le roi des Belges, Albert II, a qualifié tout à l'heure la situation de "grave". […] A cette division communautaire, s’ajoute un profond fossé idéologique : la N-VA est un parti de droite dure sur le plan économique (son programme est très proche de celui du Voka, le patronat flamand), alors que le PS n’a pas fait sa mue social-démocrate et défend un modèle que le Nord qualifie «d’assistanat». La N-VA est loin d’être isolée : en Flandre, la gauche ne pèse que 21% contre 64,5% au sud (PS, CDH et Ecolo).

Di Rupo est pourtant parvenu à proposer un compromis, lundi, long d’une centaine de pages, qui fait la part belle aux thèses des flamingants (notamment en leur accordant la scission de l’arrondissement bilingue de Bruxelles-Hal-Vilvorde, ce qui assure la continuité territoriale de la Flandre, ou en donnant une large autonomie fiscale aux régions), ainsi qu’aux revendications socio-économiques de la droite flamande (notamment sur la dégressivité de l’indemnisation du chômage ou le plafonnement des dépenses publiques). Tous les partis francophones, sans exception, ont accepté ce texte comme base de discussion pour former un gouvernement tout comme, au nord, le VLD, le SPA et Groen ! (écologistes). Mais, tout dépendait en réalité de la N-VA, le parti qui a gagné les élections du 13 juin 2010 en Flandre. La réponse n’a même pas été un «non mais» que certains espéraient, mais un «non» tout court."

En France, certains s'inquiètent d'une possible scission belge. Et un rapport parlementaire devrait être publié en septembre.

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