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Pays : International

« Si la famille française n’est pas soutenue, il n’est pas exclu que dans 50 ou 60 ans la France devienne une république islamique »

« Si la famille française n’est pas soutenue, il n’est pas exclu que dans 50 ou 60 ans la France devienne une république islamique »

D’Olivier Bault dans Présent :

Un sommet démographique se tenait à Budapest les 23 et 24 septembre pour la quatrième fois, après ceux de 2015, 2017 et 2019, donnant lieu à de nombreux échanges sur la crise démographique que connaît l’Europe, ainsi que sur les politiques familiales pour encourager la natalité. Parmi les près de 70 intervenants, on comptait le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, le précédent vice-président américain Mike Pence, les Premiers ministres tchèque et slovaque, le président serbe, la ministre de la Famille polonaise, des chercheurs, des personnalités religieuses et des représentants de la société civile. Côté français, Marion Maréchal s’exprimait jeudi et Eric Zemmour, dont l’intervention était programmée pour vendredi, devait aussi rencontrer le Premier ministre hongrois.

avec Katalin Novák, ministre de la famille de Hongrie

On le voit, à la différence des sommets de l’ONU ou de l’UE, ce ne sont pas les partisans du Grand Remplacement qui dominaient à Budapest, et Marion Maréchal y a d’ailleurs critiqué le fait que

« la France a suivi à la lettre une recommandation de l’ONU datant d’il y a 20 ans pour dire qu’il fallait mettre en place une immigration de remplacement pour combler le déficit de naissances »

et que

« Si la famille française n’est pas soutenue, il n’est pas exclu que dans 50 ou 60 ans la France devienne une république islamique ».

Tels sont les faits, même si de telles affirmations portées en Hongrie par la nièce de Marine Le Pen feront sans doute pousser des cris d’orfraie dans les cercles de la bien-pensance française, à moins qu’on préfère y passer ces rencontres sous silence.

L’hôte de l’événement, Viktor Orbán, n’est pas non plus porté sur le discours politiquement correct, et il a à nouveau expliqué pourquoi la Hongrie avait fait le choix d’investir dans ses politiques familiales qui absorbent désormais 5 % de son PIB. « Nous sommes ici parce qu’au lieu de subir ces tendances démographiques nous voulons les créer », a déclaré le Premier ministre hongrois, critiquant lui aussi la solution immigrationniste choisie par les dirigeants d’Europe occidentale :

« La migration est ici une question d’identité. Un pays européen ne peut fonctionner que si ses membres ont largement les mêmes vues sur les questions fondamentales. Les nations européennes qui n’ont pas ce terrain d’entente sont vouées à la désintégration. »

Autre inquiétude exprimée par le Hongrois concernant les nations d’Europe de l’Ouest : « les mouvements néo-marxistes “woke” » et les efforts pour transformer les enfants, dès la maternelle, en militants du lobby LGBT.

Le Premier ministre tchèque n’a pas dit autre chose lors de son intervention : la solution à la crise démographique, ce sont les politiques de soutien aux familles et pas l’immigration. La Tchéquie, dont toutes les forces politiques, y compris le centre libéral, la gauche et l’extrême gauche post-communiste, refusent l’immigration, a récemment commencé à mettre en place ses propres politiques natalistes, suivant le chemin tracé par la Hongrie depuis 2010 puis la Pologne depuis 2015.

Les politiques natalistes hongroises continuent de donner leurs fruits, le taux de fécondité étant remonté de 1,25 enfant par femme en 2010 à 1,56 en 2020, qui a été une année record en nombres de naissances. L’augmentation constante du nombre de mariages et la baisse significative du nombre de divorces et d’avortements sont autant de signes encourageants pour l’avenir, même si les chiffres de la natalité sont encore largement insuffisants.

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