Nous sommes en janvier 1794, en plein cœur de ce que l’on appelle la Terreur, plus de 2000 personnes attendent dans les prisons angevines d’être conduite à la mort. Pour arrêter l’épidémie qui commence à se propager et parce que la guillotine ne va pas assez vite, la commission militaire décide d’utiliser les grands moyens : la fusillade en masse. Elle aura lieu dans le clos de la Haie Aux bonshommes. L’endroit n’est qu’à une demi-lieue de la ville d’Angers, loin de toute habitation, loin des regards. Il convient donc parfaitement. C’est ici qu’à 9 reprises, entre 2000 et 2500 prisonniers, femmes, enfants, prêtres et religieuses, seront exécutés au nom de leur foi catholique et enterrés de manière simultanée dans 12 fosses creusées pour l’occasion. Le massacre s’étalera du 12 janvier au 16 avril 1794. Aujourd’hui, 230 ans plus, sur les lieux même du drame qu’on appelle le champ des martyrs, une chapelle s’élève en leur mémoire.