Naguère, l’extrême gauche était prolétarienne. Mais elle n’aimait guère les ouvriers en chair et en os : trop conservateurs ou trop réactionnaires ! Désormais, l’extrême gauche est immigrationniste, mais elle n’a guère changé de tropisme idéologique : elle continue à détester les étrangers réels. C’est ainsi que le journal pseudo-catho « Golias » vient de publier, sous la plume d’un certain Alexandre Ballario (qui semble être l’un des secrétaires de rédaction), un article à charge contre la « communauté intégriste chilienne de Saint Joseph le Gardien » qui dessert les paroisses de La Londe les Maures et Bormes les Mimosas dans le diocèse de Toulon.
Passons sur le fait que ladite communauté s’appelle en réalité « Fraternité saint Joseph Gardien », ce qu’un coup d’œil distrait au site du diocèse aurait permis de constater – et ce qui montre le sérieux de « l’enquête ».
Passons aussi sur le qualificatif d’« intégriste ». Je sais bien qu’on est toujours l’intégriste de quelqu’un – et qu’il n’est pas bien difficile de l’être par rapport aux rédacteurs de « Golias » – mais il est assez curieux de parler d’« intégrisme » pour des prêtres qui célèbrent quotidiennement la messe paroissiale selon le rite de Paul VI et en français. En réalité, et là aussi un coup d’œil rapide à internet aurait évité de dire n’importe quoi, cette communauté est biritualiste. De façon générale, il faut se méfier de ces étiquettes supposées infamantes employées à tort à et à travers. En l’occurrence, cela n’a simplement aucun sens.
Tout le reste de l’article est à l’avenant.
On y apprend que les prêtres parlent de l’enfer et du « pêché » (sic : à force de ne jamais en parler, « Golias » ignore comment ça s’écrit !). La belle affaire ! Les pauvres prêtres chiliens n’ont pas été informés que cela n’existait plus et ils croyaient bêtement que le Christ n’était pas mort pour rien. Mais figurez-vous que cette terrible dérive « intégriste » est assez répandue. Il se trouve même qu’elle est répandue jusque dans le Catéchisme de l’Eglise catholique – bible intégriste bien connue. Plus sérieusement, il suffit d’avoir assisté deux ou trois fois à la messe à La Londe ou à Bormes (ce qui est mon cas, figurez-vous, cher confrère : peut-être devriez-vous ajouter cet élément à charge dans votre réquisitoire !) pour constater à l’évidence que les sermons y parlent de bien des choses – d’enfer et de péché sans doute, mais aussi de bien d’autres sujets, du salut, du ciel, de la vertu et des mille choses qui font la vie chrétienne.
On découvre aussi que les femmes sont invitées à ne pas communier. Alors, celle-ci est assez mignonne ! Je serais fort intéressé de lire la monition paroissiale interdisant la communion aux femmes. Peut-être qu’à « Golias », on croit vraiment au bobard sur le concile de Mâcon qui aurait débattu de l’existence de l’âme chez les femmes (naguère un Premier ministre socialiste avait témoigné de sa remarquable culture religieuse en évoquant ce bobard comme un fait historique!). En tout cas, je n’ai jamais vu ça nulle part et je doute fort qu’il y ait la moindre parcelle de vérité dans cette accusation fantaisiste. On a l’impression que l’auteur de l’article s’est créé un intégriste imaginaire et fait porter à ces prêtres bien réels tous les travers inventés par sa fertile imagination. Je suppose que Saint-Nicolas du Chardonnet correspond davantage que la Fraternité Saint Joseph Gardien aux canons de l’intégrisme fantasmé par M. Ballario ; eh bien, je n’ai pas l’impression que les bancs de communion y soient interdits aux femmes ! Il serait en tout cas amusant d’avoir des détails sur cette invention loufoque… Au demeurant, si nos confrères avaient posé deux ou trois questions de vérification, ils auraient pu constater que, à l’exception d’un prêtre de la paroisse, toutes les personnes qui s’occupent de l’aumônerie de la maison de retraite locale, pour ne citer qu’un exemple, sont des femmes : croit-on vraiment que, si nos pauvres Chiliens demeurés doutaient de l’existence de l’âme chez les femmes, ils laisseraient ces dernières exercer des missions pastorales ?
Tout ça n’a vraiment aucun sens.
En général, je ne vois pas bien l’intérêt de répondre aux articles de « Golias » : la vérité n’est pas leur affaire et le débat ne peut donc servir à rien. Mais, en l’occurrence, je trouve assez scandaleux d’insulter des prêtres que l’immense majorité de leurs paroissiens apprécient (y compris les pratiquants très irréguliers – je peux en témoigner ayant accompagné à l’occasion tel de ces prêtres au bistrot local) et, avec eux, les sœurs qui nous accueillent avec tant de gentillesse au séminaire de la Castille. En réalité, la seule chose que ne digèrent pas nos excellents confrères, c’est qu’il s’agit d’étrangers comme on rêverait d’en accueillir davantage sur le sol de France : pieux, dévoués et attachés autant à leur patrie d’adoption qu’à leur patrie d’origine. Si on ne peut même plus compter sur les immigrés pour détruire la civilisation occidentale, tout est foutu, n’est-ce pas ? Il est vrai que, ces derniers jours, le Chili a apporté de bien mauvaises nouvelles à l’extrême gauche internationale en refusant, à une écrasante majorité, la réforme constitutionnelle de guerre civile que voulait imposer l’actuel gouvernement (et en rejetant, par la même occasion, la réforme qui aurait aggravé la culture de mort en faisant de l’avortement un « droit » constitutionnel). On comprend alors que taper sur des Chiliens puisse « soulager » un idéologue post-marxiste, quitte à taper complètement à côté de la cible.
En attendant, on constatera l’élégance du procédé : le diocèse de Toulon est endeuillé par le moratoire sur les ordinations, son évêque en est légitimement meurtri, de même que les séminaristes et les ordinands et c’est le moment que choisit « Golias » pour glisser cet article venimeux (et à la lisière de la diffamation au plan pénal). C’est vrai que ce diocèse qui avait l’incroyable audace d’avoir l’un des séminaires les plus féconds de France aurait pu faire des émules : c’est ce que les syndics de faillite veulent à tout prix éviter. Mais, dans cette histoire, ils font fausse route : ce qui rend cette communauté chilienne insupportable à leurs yeux est précisément ce qui la rend aimable pour l’immense majorité des catholiques. Des prêtres qui ne se croient pas investis de la mission de détruire la foi catholique, on peut comprendre que cela désespère les fossoyeurs, mais il n’est pas difficile non plus de comprendre pourquoi les églises de La Londe et de Bormes sont pleines !
Guillaume de Thieulloy
Haizkolari
J’ai toujours des difficultés avec cette appelation d’intégriste.
Un intégriste chrétien applique ou cherche à appliquer le message des évangiles dans son intégrité.
pour moi, sont donc des intégristes chrétiens Saint François d’assise, Saint Vincent de Paul, Sainte Thérèse de Lisieux, Martin Luther King (pas martin Luther du XVI° siècle), l’abbé Pierre, soeur Emmanuelle du Caire et tant d’autres.
D’un autre coté, ceux qui appliquent intégralement les écriture musulmannes et vivent à l’imitation de leur prophète et de ses compagnons peuvent se rencontrer chez les talibans, Daech, Al Qaïda, ectc.
Bainville
Pour Martin L.King il était d’une secte protestante, donc tout sauf un catholique , et ayant l’intégralité de la foi, intègre.
Erkembode
Amusant , je reviens d un périple dans le sud et suis allée dans cette église . Un petit coin du ciel dans ce sud de la France .
A l ‘ entrée de l ‘église , sur le panneau que l ‘on voit sur l ‘ image de cet article , le prêtre demande que l’on lui indique des malades pour confesser, donner communion et sacrements des malades.
Ce n ‘ est pas tout, quelle ne fut pas ma surprise de voir une magnifique procession de notre Dame de France qui sortait de l ‘ église avec récitation du chapelet , chants à la très sainte Vierge , avec en tête un prêtre en soutane qui entrainait de tout son coeur , et des religieuses en habit ,rayonnantes . Je n ‘ en revenais pas. Les messes s ‘ enchainaient du matin au soir , ferventes et recueilles.
Merci a cette communauté religieuse , elle nous redonne espoir et ravive notre foi.
Hubert
Comme dit le proverbe, c’est la poule qui chante qui a pondu l’œuf. Le véritable intégriste est celui qui crie à l’intégrisme chez autrui.
Michel
On sait depuis fort longtemps que Golias est aussi catholique que Le Canard Enchaîné ou Humanisme, la revue du GODF.
Et ce qu’il peut raconter n’intéresse qu’un cénacle si réduit qu’il tient ses assemblées dans une cage d’ascenseur…
Deuslovult
Ce qui me surprend le plus c’est d’apprendre que Golias existe encore…
Giacomo
GoIias serait capabIe de trouver des intégristes même à I’extrême gauche de Mao Zedong…
PIus sérieusement, ces prêtres ont été recrutés ou ordonnés par Mgr Rey. Demandons-nous pourquoi Ie Pape François a scandaIeusement et de façon canoniquement iIIicite, bIoqué sine die Ies ordinations de pIusieurs séminaristes du diocèse de TouIon ?
Comme I’écrivait ingénument dans son rapport une commissaire apostoIique mandatée par Ie Vatican pour visiter un couvent de Soeurs Franciscaines de I’ImmacuIée en Italie : “Ces reIigieuses prient trop (!!!), eIIes sont trop cIoitrées (!!!) et eIIes font trop souvent pénitence (!!!)” Texto…
A.MOR
Pendant ce temps l’ONU envoie 18 familles syriennes du Liban vers la France
Un syrien vivant au Liban payé 500 dollars mensuels, alors que les libanais font tout pour survivre voulait rentrer chez lui a reçu un poêle de l’ONU pour lui dire que lui et sa famille partaient pour la France
Fait authentique.
Évidemment pendant que les chrétiens n’arrivent pas à avoir les visas ou ont les pires difficultés. Pour les musulmans c’est tout le contraire village de France il faut revenir à la tradition du cochon très vite
philippe paternot
les djihadistes oui, les curés étrangers, les chrétiens du liban, non!
AFumey
La question: que peut-on faire?
Humainement, pas grand chose. Mais pour ma part je prie quotidiennement pour Mgr D. Rey, au moins pour qu’il garde une grâce de paix. Cette prière toute simple et pas très exigeante a porté ses fruits en son temps pour Mgr Ph. Barbarin et aussi pour le Card. Pell en Australie, relaxé après sa persécution judiciaire. Non par les mérites d’un des priants mais par la multiplication de leur nombre.