Il s’agit là encore de la déflagration née de la concomitance de deux informations récentes :
- un entretien avec Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale, paru dans Valeurs Actuelles du 25 juin 2020 à l’occasion de la sortie de son livre Vincent Lambert, une mort exemplaire ? d’une part ;
- un rapport sur la gestion de la crise sanitaire du COVID-19 (« au vitriol », selon Le Monde) de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) qui a été dévoilé par Le Parisien du 4 juillet : Covid-19 : le rapport choc des pompiers sur la gestion de la pandémie, d’autre part.
Le Professeur Hirsch rappelle simplement l’évidence : Vincent Lambert n’était pas en fin de vie, ce qu’il avait déjà énoncé dans le Salon beige le 20 mai 2019, juste avant la mise en œuvre de la mort par euthanasie de V.Lambert il y a tout juste un an, en juillet 2019.
Le rapport de la FNSPF décortique de nombreux dysfonctionnements dans la gestion de la crise sanitaire. Il souligne en particulier que les centaines d’évacuations de patients en TGV ou en hélicoptère, conçues pour désengorger les hôpitaux, étaient de « pures opérations de communication » et une « véritable esbroufe ».
« Etait-il efficace de faire faire des centaines de kilomètres aux victimes, alors que souvent il y avait de la place dans la clinique d’en face ? ».
Le Salon beige a souligné dès le 26 mars (« La mise en place d’un splendide hôpital militaire de campagne, annoncée le 16 mars, pour soulager l’hôpital de Mulhouse et ayant accueilli son premier malade le 24 mars (on ignore toujours si les lits des hôpitaux et cliniques privés de la région sont à saturation). Sa capacité est de… trente lits ») les opérations de propagande menées par la Macronie autour d’opérations logistiques à grand spectacle : un navire de guerre entre la Corse et le continent, un TGV médicalisé –qui pourrait tout aussi bien défiler à la place des chars sur les Champs-Elysées le 14 juillet…, des opérations aériennes, l’appel aux pays européens voisins pour faire croire que l’Union européenne servait à quelque chose, dont cet incroyable fait divers qui ferait rire si ce n’était pas tragique :
« Il y a même eu 6 malades qui devaient être transférés en République tchèque le 6 avril. Les malades étaient déjà sur le tarmac de l’aéroport de Luxembourg au moment où toute l’opération (allez savoir pourquoi) a été annulée :
Comment accepter ce déploiement gesticulatoire pour la logistique de transferts sanitaires par temps de COVID-19 au détriment des solutions les plus simples, alors que pour Vincent Lambert, un transfert (une simple ambulance aurait suffi… ) dans une unité de soins adaptée à l’accompagnement des personnes en état pauci-relationnel a été refusé pendant dix ans, dont deux ans de Macronie, ce que le professeur Hirsch résume ainsi :
« A partir de juin 2009, Vincent Lambert a vécu au CHU de Reims, de nombreuses années (dix ans) cloîtré dans une chambre sécurisée au sein d’un unité de soins palliatifs. Ce qui pour moi demeure une énigme, c’est l’obstination à lui avoir refusé la possibilité d’être accueilli dans l’une des 150 unités dédiées à l’accompagnement des personnes en état végétatif chronique ou en état pauci-relationnel, comme le préconise une circulaire du 3 mai 2002 » ?
Et Emmanuel Hirsch d’ajouter, pour bien fixer la responsabilité particulière de la Macronie :
« Le 28 juin 2019, c’est sur saisine de l’Etat que la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui demandait au CHU de Reims de surseoir à la décision qui aboutira, le 11 juillet, à la mort de Vincent Lambert. En quoi était-il impératif que notre gouvernement [NDLR : le gouvernement d’Edouard Philippe, le policé qui vient astucieusement de se sortir du chaos dans lequel il a contribué à plonger la France pour retourner, bonnard, au Havre] intervienne dans un domaine aussi sensible qui ne relevait pas de l’urgence nationale ? Quelle est la signification de cette volonté politique ? Pourquoi le CHU de Reims a-t-il maintenu jusqu’au bout une position réfractaire au droit de Vincent Lambert à poursuivre son existence dans un contexte apaisé ? ».
Terminons à propos du même E.Philippe le-haut-dans-les-sondages en rappelant que c’est son gouvernement qui, la crise sanitaire même pas terminée et la crise économique et sociale dévoilant peu à peu tous ses abîmes, a déterminé que le projet de loi de révision de la loi de bio-éthique devait être revoté en deuxième lecture en urgence. Il y a finalement des continuités qui valent jugement.
sivolc
Ce E.Philippe est le roi des hypocrites et, probablement , du magouillage des sondages. Souvenons-nous aussi que Agnès Buzin était ministre de la santé au moment de la décision d’assassiner “légalement” Vincent Lambert. Elle pourrait difficilement dire cette fois-ci qu’elle n’était pas au courant!
F. JACQUEL
Dans le cas de l’assassinat prémédité de Vincent, le sommet de l’hypocrisie a été atteint par JUPITER quand il a d’abord déclaré ne pas être compétent puis, quand l’ONU a demandé des comptes à la France sur les conditions d’enfermement de Vincent, il a prétendu que l’avis de l’ONU n’était pas contraignant.
En fait, Vincent a été LE précurseur d’une campagne, fondée sur l’émotion, destinée à faire passer la très prochaine loi autorisant l’euthanasie, en s’appuyant sur le mode du mensonge émotionnel.