Lu sur Friday Fax :
"Un récent rapport de la Fédération Internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge (IFRC) fait craindre que l’organisation soit sur le point de soutenir le droit à l’avortement. Dans une section du rapport sur les droits de l’Homme, l’IFRC cite un document très controversé publié par Anand Grover, le Rapporteur Spécial de l’ONU pour le droit à la santé, dans lequel il affirme : « Les Etats doivent prendre les mesures nécessaires pour faire en sorte que les services légaux et sécurisés d’avortement soient disponibles, accessibles et de bonne qualité. » Le rapport de l’IFRC poursuit en commentant : « Mais le défi véritable est de savoir combien d’Etats vont, de fait, réformer leur politique conformément [à cet appel] ». […]
Au départ, un manager des relations extérieures de la IFRC a déclaré au Friday Fax que l’organisation ne considérait « en aucune manière » l’avortement comme étant un droit de l’homme. Gabriel Pictet, le manager de l’unité de la santé communautaire de l’IFRC déclarait : « l’IFRC n’a pas changé sa position sur [le rapport de] l’avortement aux droits de l’Homme. A ma connaissance, elle n’en a jamais eu ». M. Pictet a affirmé que l’IFRC avait cité le document très controversé du Rapporteur Spécial de l’ONU « parce que le problème de l’avortement sans danger est un problème en rapport avec la santé publique, les inégalités dans le domaine de la santé, et les droits de l’homme. Faire en sorte que l’accès à l’avortement ne comporte pas de danger [pour la santé], plutôt que criminaliser l’avortement et par conséquent, le rendre dangereux, augmente les chances d’atteindre l’Objectif du Millénaire pour le Développement numéro 5 [améliorer la santé maternelle] ».
L’IFRC a adopté la même position que les groupements pro avortement militant à l’ONU qui assimilent l’avortement « non sans danger » à l’avortement illégal, et qui s’appuient sur les accords internationaux sur le développement pour promouvoir la légalisation de l’avortement. En fait, l’avortement peut être la cause de problèmes de santé maternelle et même causer la mort. Par ailleurs, le taux le plus bas de mortalité maternelle est celui des pays dans lesquels l’avortement est illégal, par exemple l’Irlande et le Chili."