Communiqué de Jacques Bompard :
Hier, l’islamisme a encore fauché la vie de dizaines de Français sur la promenade des Anglais à Nice. Notre première réaction doit aller à la prière : face à l’extrême violence des fous d’Allah, seul un retour à la transcendance nous permettra l’unité et la profondeur nécessaires pour faire face à la barbarie.
Chacun connait les phénomènes qui ont rendu cet acte possible : l’identité du tueur qui est maintenant confirmée, le mode opératoire et le choix de la date désignent encore un véritable ennemi de l’intérieur.
Mais il y a aussi une responsabilité. Une responsabilité qui est d’abord intellectuelle. Comme l’écrit Georges Fenech, président de la commission d’enquête sur les attentats de 2015, la France n’est pas prête à affronter l’Etat islamique. Nous cherchons prioritairement à préserver un Etat de droit qui est sans lien avec la violence des faits. C’est l’évidence que la France a connu sur sol, il y a 50 ans, la même situation. C’était en Algérie et chacun sait qu’il fallut alors défendre la Nation avant d’en appeler à une promotion de l’idéalisme républicain.
C’est la première responsabilité des politiques : la société nous délègue son pouvoir pour incarner la défense de nos petites patries et de la Nation. Nous n’avons aucun mandat pour défendre des lois qui rendent les tueries possibles. Si l’horreur a frappé ailleurs, la récurrence des attentats visant la France illustre un problème puissant d’incapacité à réagir.
Aussi, faut-il interroger les responsabilités individuelles. Des démissions immédiates doivent avoir lieu : Manuel Valls qui a demandé au patron du renseignement de cibler les mouvements dits d’ultra-droite il y a seulement quelque jour, Bernard Cazeneuve qui se félicitaient de la tenue sécuritaire de l’euro de football ; Laurent Fabius qui n’a aucun droit à siéger dans quelque conseil de que ce soit après que sa politique fanatique et antifrançaise a permis le développement des filières djihadistes, le directeur de cabinet du ministre de la défense dont il est de notoriété publique qu’il a tout fait pour refuser la collaboration dans le renseignement entre la Syrie et la France. J’ai posé des dizaines de questions à l’assemblée nationale sur ce sujet : elles ont abouti sur la vindicte et le refus de prendre en compte la réalité. En choisissant d’avoir les yeux fermés, nous prêtons le flanc à toutes les violences.
Nous ne pouvons pas encore faire le point sur tous les éléments de cette horreur. Au moins 84 personnes sont mortes, 84 vies supplémentaires qui incarnent la défaillance de l’exécutif et de sa stratégie pour protéger les Français. Aujourd’hui il n’y a pas lieu de récupérer l’évènement, il y a lieu de tirer des conclusions. Et cette conclusion c’est la faillite d’une politique qui a livré les Français en pâture à l’islamisme."