Extrait d'une tribune de Paul Piccarreta et Eugénie Bastié dans le Figarovox :
"Toute écologie véritable prend soin de la création toute entière, et la dérive libertaire de l'écologie, qui conduit certains Verts officiels à défendre pêle-mêle la GPA, l'avortement et la bande de Gaza, relève de l'imposture. Parce qu'elle est «oikos» (foyer) l'écologie permet d'envisager un déplacement de la polis (la cité) vers notre première communauté, la famille, prémunie de son éclatement artificiel.
Contre la loi de Gabor, «tout ce qui sera possible, sera fait, toujours», qui acte l'infinie marche en avant d'un progrès inarrêtable, l'écologie intégrale se veut un retour à une humanité charnelle: «Quand on me présente quelque chose comme un progrès, je me demande avant tout s'il nous rend plus humains ou moins humains.», disait Orwell.
Amis athées, ne vous effrayez pas que des catholiques l'aient employé en premier, l'écologie intégrale ressemble aussi à la «pensée de midi» développée par Camus, celle d'une «juste mesure» contre la folie de l'idéalisme, qui prétendrait régir le réel sous sa coupe.
«Dans la misère commune, la vieille exigence renait alors, la nature à nouveau se dresse contre l'histoire», écrivait encore l'auteur de l'Homme révolté.
La vieille exigence contre l'histoire, Noé contre Prométhée déchainé, tel est le sens profond d'une écologie digne de ce nom."