D’Antoine de Lacoste pour la revue d’Histoire européenne :
Plus les affaires militaires de l’OTAN vont mal en Ukraine, plus l’Europe se lance dans une ahurissante fuite en avant pour intégrer à marche forcée un pays en guerre.
C’est bien sûr la Commission de Bruxelles qui est à la manœuvre, représentée par sa sémillante présidente, Ursula von der Layen. Elle n’est élue par personne, mais agit comme un véritable président d’une Europe qui n’en possède pas. Ne nous en étonnons pas, c’est le fonctionnement normal du « machin » où les élus du Parlement européen ne semblent pas servir à grand-chose et avalisent, quand on leur demande leur avis, les décisions concoctées par la toute puissante Commission. Les élections à venir changeront peut-être certains fonctionnements mais la Commission poursuivra son œuvre.
En agissant ainsi, et sans se faire contredire par les chefs d’Etat ou de gouvernement européens (hormis Viktor Orban), Ursula von der Layen commet plusieurs graves erreurs qui se révéleront au grand jour au fil des ans.
Tout d’abord, elle fait passer l’Ukraine devant d’autres pays des Balkans qui tendent la sébile depuis longtemps : Serbie, Monténégro, Macédoine du Nord, Bosnie-Herzégovine, Albanie. Certes, on ne peut qu’observer avec circonspection l’arrivée dans l’Europe de pays aussi pauvres et, hormis la Serbie, aux taux de chômage fort élevés. La Serbie qui n’est d’ailleurs pas vue d’un bon œil par la Commission, car elle n’accepte pas d’entrer dans la russophobie ambiante, sésame pourtant indispensable pour être accueilli avec le sourire. Le président Vukic vient en outre de remporter largement les élections législatives anticipées, et la tentative de révolution de couleur qui a suivi semble tourner court.
A quel titre accélérer l’examen de la candidature de l’Ukraine ? Il s’agit d’une posture purement idéologique qui ne trompe personne. Elle provoque logiquement une grande amertume chez des pays candidats en vain depuis des années et fait croire aux Ukrainiens qu’un avenir radieux les attend, contrepartie macabre de leur résistance sanglante face à l’armée russe. En réalité, leur candidature prendra de longues années et ne débouchera pas nécessairement sur une adhésion : le peuple ukrainien a-t-il conscience de ce marché de dupes ?
Accepter la candidature d’un pays en guerre est une autre erreur. C’est sans précédent et c’est surtout une décision qui n’intègre pas la défaite militaire de l’Ukraine. Celle-ci devient très probable maintenant et, en tout cas, il lui sera évidemment impossible de reconquérir le Donbass ou la Crimée. Dans ces conditions, poursuivre la guerre à tout prix défie l’entendement. L’Angleterre, agent américain avéré de l’Europe, qu’elle a pourtant quittée, veut la guerre jusqu’au bout, jusqu’au dernier ukrainien, selon l’expression consacrée. La France et l’Allemagne suivent docilement, contre toute raison. Pour quel résultat ? Le temps joue en faveur de la Russie et l’on veut se persuader du contraire. Le drame, c’est que nous n’avons plus de politique étrangère. Sous la houlette de Washington, nous sanctionnons de façon compulsive un pays qui a moins besoin de nous que le contraire.
Une autre erreur majeure de cet élargissement est l’absence de considération pour l’opinion des peuples européens. Dans leur grande majorité, ils ne veulent pas voir entrer l’Ukraine dans l’Union. Ils savent bien que le coût en sera exorbitant et que la France, déjà gros contributeur (21,6 milliards en 2024), verrait sa participation croître. Il n’y aura bien sûr plus de referendum sur le sujet, souvenir cuisant de nos si démocrates dirigeants.
Il y a également beaucoup à dire sur la corruption endémique qui sévit en Ukraine. De nombreux scandales ont éclaté et l’Europe préfère regarder ailleurs tout en sachant parfaitement ce qu’il en est.
L’Europe est un bateau ivre piloté par des commissaires et des fonctionnaires que personne n’a élus et que personne ne sanctionne. Et nous sommes prisonniers dans ce bateau.
Antoine de Lacoste
Thibaud
L’auteur ne comprend visiblement rien au fonctionnement de l’Union européenne. La Commission n’a aucune unité, ni pouvoir, en particulier son président qui est à peine un primus inter pares. Toutes les décisions sont prises par consensus entre les États. Par exemple aucune décision depuis 1957 n’a été prise sans l’accord de la France.
Le seul élément de vérité est que le Parlement ne sert à rien, il se borne à valider les textes décidés par consensus entre les États.
PK
Vous voulez dire que l’ensemble des États a validé la commande de Von der Leyen de vaccins pendant la crise Covid ?
J1200
L’auteur ne semble manifestement pas connaître le fonctionnement de l’Union européenne. Qu’il se renseigne donc, ne serait-ce que par honnêteté intellectuelle vis-à-vis de ses lecteurs.
lecer
En d’autres termes… Ursula et Angela, même combat ! Et ne perdez pas de vue l’année 2015, “Annus Horribilis” dont nous n’avons pas fini de payer le prix.
christianlair
Union européenne : le plus grand fantasme mensonger mis en place ! Sa devise : tais-toi et obéis ! Elle est où , la liberté des peuples ???
Gaudete
c(est sûr gouvernée par une SS , l’EURSS va disparaître le plus rapidement possible nous l’espérons . Hitler en avait rêvé, la Hyène le fait
Patrick85
Bigre, ou plutôt diable !
Il semblerait que quelques indécrottables européistes tentent d’infiltrer notre blog.
Je ne puis l’interpréter que comme ” l’hommage du vice à la vertu”.
J1200
Les paragraphes 2 et 9 (dernier) de l’article reflètent une méconnaissance, voire une ignorance, du fonctionnement des institutions européennes. Ceux qui souhaitent se former leur propre opinion sur ces sujets pourront utilement consulter le site d’information français touteleurope.eu , que je recommande souvent car je le trouve assez pédagogique. Soyez rassurés : s’informer rend tout au plus avisé, mais ne vous transforme pas pour autant en « indécrottable européiste ».