D’Aymeric Pourbaix dans France catholique :
La banalisation du mal prend parfois des allures grotesques. C’est le cas d’Halloween, pour laquelle le Palais des papes à Avignon a été transformé en « Palais hanté », à la veille de la Toussaint. C’est aussi le cas à Toulouse, dimanche dernier, avec ce spectacle de rue intitulé « La Porte des ténèbres », dont le clou était une machine maléfique en forme de scorpion, gardienne des enfers. La réponse de l’archevêque a été à la hauteur de l’enjeu spirituel pour les âmes : il a consacré la ville au Sacré-Cœur.
Mais cette banalisation se fait parfois plus sournoise, en se déguisant sous l’apparence d’un bien : c’est l’euthanasie, que l’on nous présente comme un progrès pour l’humanité. « Un acte d’amour » même, comme l’a affirmé ce septuagénaire accusé d’avoir étranglé sa femme, à sa demande, car elle souffrait d’une maladie incurable, sans être en fin de vie.
Un antidote
Là encore, la dévotion au Sacré-Cœur apparaît comme la réponse la plus puissante au plan spirituel – sans négliger la nécessité de l’accompagnement humain. Loin d’être accessoire ou dépassée, cette dévotion est au contraire « essentielle » pour aujourd’hui, comme vient de le réaffirmer le pape François dans son encyclique Dilexit nos. Selon lui, elle est même l’antidote à la maladie de notre monde devenu « vieux », c’est-à-dire vieilli d’une ferveur engourdie, refroidie envers Dieu. C’est tout le drame de l’humanisme athée dénoncé jadis par le cardinal de Lubac : privé de Dieu, il devient un « humanisme inhumain » qui se retourne contre l’homme. L’euthanasie en est la parfaite démonstration…
À l’inverse, le Sacré-Cœur de Jésus manifeste aux yeux de tous que la foi catholique est avant tout une religion d’Amour : un amour vrai car incarné – et non une idée abstraite. Dieu a un plan d’amour pour l’homme, et chaque personne est aimée de Dieu. « Dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère », dit le psaume. […]