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France : Société

La discrimination salariale entre femmes et hommes “à travail égal” est un mythe

Ce n'est pas en période électorale (permanente par ailleurs) que les partis politiques oseront aborder ce sujet en vérité. Toute démagogie est bonne pour gagner les voix des femmes, y compris en tombant dans les communiqués féministes les plus caricaturaux.

Le post publié hier abordait en partie ce mythe d'une inégalité salariale entre hommes et femmes de 27% à travail égal qui s'expliquerait par la discrimination. Le sujet est complexe car il y a deux intox cumulées :  d'une part l'inégalité, ou plutôt l'écart de salaire, existe bien mais pas à travail égal et pas dans dans de telles proportionss et, d'autre part, il ne s'agit pas de discrimination, acte grave juridiquement condamnable par les tribunaux, car il existe des explications rationnelles. Inégalités ou différences entre femmes ez hommes ne veut pas forcément dire discrimination sexiste.

Deux articles abordent ce sujet de manière assez détaillée, avec beaucoup de références et liens vers des études officielles françaises et étrangères, et méritent d'être lus en intégralité En voici quelques extraits :

Le mythe de l’écart salarial hommes-femmes de plus de 20% “à travail égal”

"Parité, communautarisme et discrimination positive sont les symptômes de l’égalitarisme. En effet, l’examen des données statistiques n’atteste pas d’une discrimination prétendument importante, notamment pour l’égalité salariale hommes – femmes. Les écarts de salaires de 27 % brut s’expliquent surtout par les préférences de carrière (le temps partiel, la différence de secteur, d’heures supplémentaires et de responsabilité). Lorsqu’on se restreint au travail à temps complet, l’écart est de 10%, dont 5 points inexpliqués.

Toutefois, on constate un écart encore plus fort chez les non-salariés sans employeurs (33 % bruts dont 12 points inexpliqués) que chez les salariés (27 % bruts dont 4,2 points inexpliqués). Chez les salariés à temps complet le différentiel est de 11 % dont 5,1 % inexpliqués. Ainsi, la part inexpliquée d’écart salarial de l’ordre de 5 % entre salariés masculins et féminins, est inférieure à la part inexpliquée chez les actifs sans employeurs (12 %). Des différences moyennes de “performance” expliquent donc probablement une partie de ces 5 % inexpliquées. La discrimination salariale hommes-femmes, à travail égal, semble ainsi tout à fait marginale.

L’énorme discrimination salariale que subiraient les femmes au travail est un exemple qui montre que la passion de l’égalité pousse certains à énoncer des contre-vérités.

Lors des débats sur l’écart salarial hommes-femmes, on entend souvent dire qu’à travail égal les femmes gagneraient 20 % à 30 % de moins que les hommes en France, ce qui serait bien entendu un scandale absolu. L’observatoire de la parité reprend d’ailleurs ces chiffres bruts : ” Le salaire annuel moyen brut des femmes est inférieur à celui des hommes de 18.9 % dans le secteur privé et semi-public, 37% inférieur si on intègre les heures des temps partiels.” (source)

Toutefois, ceci semble statistiquement inexact, sauf à considérer comme travail égal le seul fait de travailler, indépendamment de la durée, du domaine d’activité et du niveau hiérarchique. En effet, l’écart de 27 % est brut et intègre donc le temps partiel, la différence de secteur, d’heures supplémentaires et de responsabilité. Techniquement, la part inexpliquée, assimilable à de la discrimination, par les experts est de l’ordre de 5 % en France (…)

J’aborde à présent la délicate question des performances moyennes des hommes et des femmes au travail et des écarts salariaux. Le champ d’analyse est la France.

En effet, l’opinion dominante tend à assimiler tout écart salarial à de la pure et simple discrimination. S’il est vrai que la discrimination doit être combattue avec la plus grande fermeté, il reste que les différences « objectives » de performance peuvent légalement justifier des différences de rémunération. S’il est vrai que l’écart salarial s’explique pour partie par la discrimination, ce qui doit être sanctionnée et combattue, il demeure que d’autres facteurs non discriminatoires expliquent les écarts de salaire. Il s’agit donc de les mettre en évidence avant d’affirmer qu’ils ne s’expliquent que par le sexisme.

Il a déjà été montré que l’écart salarial hommes-femmes s’expliquait en grande partie par des facteurs objectifs : heures supplémentaires, temps partiel, secteur d’activité, niveau de responsabilité, niveau de qualification, ancienneté etc…On passe donc de 27 % d’écart brut à moins de 5 % de part inexpliquée. C’est cette part inexpliquée qui peut être assimilée à de la discrimination.

Mais, cette part inexpliquée dans les travaux évoqués ne signifie pas qu’il n’existe aucune explication dans l’absolu. Autrement dit, ces 4 % ou 5 % ne sont pas forcément entièrement dus à de la discrimination. C’est ce qu’il faut à présent tâcher d’analyser (…)

Ces travaux et tableaux montrent que même les femmes qui n’ont pas de hiérarchie (par exemple moins de 10 salariés) et qui ont moins de 30 ans gagnent moins que les hommes en moyenne dans le même secteur ! Les statistiques ne disent rien sur les heures supplémentaires de ces dirigeants, sur leur prise de risque, leur motivation, leur apport personnel, la qualité de leur gestion.

Mais, implicitement (et surtout pas explicitement) la productivité est abordée (la production par tête). La productivité est un concept fondamental en économie. Pour un patron, le lien entre rémunération et productivité est plus direct car c’est lui-même qui fixe sa rémunération en fonction des résultats de son entreprise.

Or, ainsi définie, la productivité moyenne des hommes dirigeants s’avère supérieure à celles des femmes dirigeantes à secteur et âge équivalent (…) Il est ainsi intéressant de noter que l’écart « sans patron » est encore plus important que l’écart « avec patron ». On peut donc raisonnablement supposer que la part inexpliquée d’écart salarial de 4 % ou 5 % s’explique en partie par ces différences de performance ou d’exigence salariale. Hormis la performance, l’autre raison pouvant être avancée, en effet, est que les femmes sont moins exigeantes en rémunération : elles se paient moins, négocient moins durement des hausses de salaire (…)

Dans l’article Hommes – femmes, des différences de revenu sensibles pour les non-salariés de la revue INSEE référence Les revenus d’activité des indépendants – Édition 2009, on peut lire à la page 39 :

“L’écart reste important pour les médecins, de l’ordre de plus de 60 %. Selon une étude de la Drees sur les médecins généralistes du secteur 1 (secteur conventionné), l’écart de revenu entre les hommes et les femmes est de 34 % en faveur des hommes. Cet écart s’explique essentiellement par le nombre d’actes réalisés par les médecins : en moyenne, les femmes médecins s’absentent un jour de plus par semaine que les hommes et réalisent moins d’actes par jour (voir dossier « Le revenu global d’activité des médecins ayant une activité libérale »).”

On constate bien dans ce domaine qu’il y a d’une part, l’effet quantité horaire, soit la durée du travail qui accentue la productivité par tête masculine mais aussi d’autre part, l’effet qualité horaire ou productivité horaire, puisque le nombre d’actes, est plus important pour une même unité de temps. En clair, la “performance” horaire génère un différentiel de revenu en faveur des hommes, toujours en moyenne, bien sûr (…)

On sait, de surcroît, que les hommes s’orientent plus souvent dans les filières scolaires et professionnelles les plus rémunératrices, les plus dangereuses et/ou comportant plus de responsabilités tandis que les femmes privilégient, plus souvent, le confort et la famille.

Le sens de l’initiative et le goût du risque ne sont pas répartis de façon paritaire. On ne compte que 30 % de femmes parmi les créateurs d’entreprise, y compris sous le statut simplifié d’autoentrepreneur (34 %). (source 1) (source 2)

Les hommes ont deux fois plus de chances d’être accidentés du travail que les femmes. (source) 2/3 des maladies professionnelles ayant entraîné une incapacité permanente sont contractées par des hommes. Sur 100 morts au travail, 99 sont des hommes, pour l’année 2005. (source) Entre 2007 et 2008, 90 % à 95 % des morts au travail sont masculins (source)

On peut dire que le monde du travail est plus dur pour les hommes du point de vue de la santé. Plus la maladie est grave et plus il y a d’hommes.En revanche, les femmes ont une plus grande part de journées perdues, dont des jours d’arrêts de maladie.

 

Il n’y a pas d’inégalités salariales

L’objectif d’une entreprise est de faire le maximum de profit. C’est-à-dire payer ses employés le moins cher possible, et faire en sorte qu’ils soient les plus productifs possible. Les féministes, mondialement réputées pour leur culture économique poussée, nous expliquent qu’il existe donc un moyen pour les entreprises de baisser leurs masses salariales, en conservant leur productivité ! Sachant que le taux de chômage est équivalent chez les deux sexes, comment expliquer que les entreprises ne se ruent pas sur les femmes, qui fournissent les mêmes prestations pour moins cher ? (…)

  Le gouvernement des Pays-Bas a explicitement précisé que l’écart de rémunération «corrigé» ou «net» ne pouvait, à son avis, être assimilé à une discrimination salariale. Alors que la «discrimination salariale» est un concept juridique, l’écart de rémunération «corrigé» ou «net» est le résultat d’un calcul basé sur plusieurs facteurs statistiques aboutissant à une idée générale de la situation dans différents secteurs du marché du travail. (source) (…)

En France, notre retraite fonctionne sur un principe de répartition : les travailleurs actifs paient des cotisations pour les retraités. Il faut donc constamment beaucoup plus de travailleurs que de retraités pour que le système fonctionne. L’âge légal de la retraite recule ainsi logiquement au fur et à mesure que l’espérance de vie augmente.

Hommes et femmes doivent cotiser le même nombre d’années pour obtenir leur retraite pleine. Sauf que l’espérance de vie moyenne des femmes est de 85 ans et celles des hommes de 78 ans. Les femmes touchent donc en moyenne 7 ans de retraite en plus que les hommes, tout en ayant cotisé le même nombre d’années. Et puisqu’on me reprochera de ne pas avoir parlé de l’impact des enfants sur une carrière, notons que les femmes obtiennent des avantages du type majoration de trimestres ou une bonification du montant de leur retraite de base, exonérée d’impôt sur le revenu, selon le nombre d’enfants, etc. (…)

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15 commentaires

  1. Deux remarques:
    – dans les professions libérales il existe une différence de rémunération homme/femme alors que chacun est libre d’organiser son travail comme il veut.
    – certains employeurs, quitte à avoir du personnel féminin, préfèrent des femmes divorcées car elles ne rechignent pas à faire des heures supplémentaires.

  2. Bien sûr que c’est un mythe. Il suffit de voir comment les statistiques sont réalisées … Ca fait 25 ans que je travaille, je ne l’ai jamais vue nulle part. Dans la fonction publique, elle n’existe pas par définition, et dans le privé soumis à concurrence ça ne serait tout simplement pas possible. Ca voudrait dire qu’un employeur gagne 27 % de marge brute s’il prend une femme pour un travail donné plutôt qu’un homme ! Mais quel employeur serait assez fou pour continuer à embaucher des hommes ?

  3. Question à l’intervenant Hilaire :
    – de quelles professions libérales parlez-vous ?
    Pour celles que je connais, à durées de travail égales, il n’y a pas de discrimination entre hommes et femmes.
    Pour mon humble cas, je suis fonctionnaire, les femmes sont un peu favorisées par rapport aux hommes dans la montée des échelons car elles n’ont pas eu l’interruption de carrière due au service militaire.

  4. Non, ce n’est pas un mythe.
    Mon expérience :
    Ancienne directrice de création, à poste égal, à travail égal, je gagnais moins qu’un directeur. Comment ? Tout simplement en étant écartée du statut “cadre”… seulement “agent de maîtrise”. Et voilà comment on réussit ce tour de passe-passe… Ne pas oublier cependant que compte également l’ancienneté dans le poste.
    De plus, les femmes travaillent souvent plus et plus efficacement que les hommes qui passent leur temps en réunions, bavardages et repas d’affaires. Dans certains secteurs il y a bien une injustice. Il y a bien discrimination.
    [Vous étiez peut-être moins performante. Est-ce imaginable sans s’énerver ?
    vous pensez effectivement le contraire de ce que disent les articles en question… Avez-vous des éléments probants, des chiffres, des statistiques concernant les bavardages, les repas d’affaire ?
    Une discrimination doit être prouvée autrement que par des sentiments, des impressions.
    PC]

  5. Selon une étude de Glassdoor Economic Research, les femmes avec enfant sont bien moins rémunérées que celles qui n’en ont pas. Et ce «coût de la maternité» est particulièrement fort en France par rapport à ses voisins européens. Selon la compilation des données de l’OCDE et d’Eurostat, l’Hexagone n’arrive que 9e sur les 16 pays européens pris en compte par l’étude, derrière l’Espagne, la Belgique, la Grèce ou encore l’Estonie où l’écart de salaire entre les femmes avec ou sans enfant est plus faible ! En France, à poste égal, les femmes sans enfant gagnent 0,4% de moins que les hommes. Un taux proche de l’égalité. En revanche, celles qui ont eu au moins un enfant gagnent 12,4% de moins que les hommes.
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/societe/interactif-les-francaises-sans-enfant-sont-mieux-payees-que-les-mamans-18-05-2016-5807061.php
    En faisant faire les enfants par des femmes du tiers-monde, on résoudrait mathématiquement ce problème d’inégalité, grâce à une autre inégalité.
    Idées fausses sur les différences salariales entre hommes et femmes :
    https://www.youtube.com/watch?v=W7qlovYBaKk

  6. On parle beaucoup d ‘ égalité homme-femme au travail depuis la disparition du métier de mineur de fond.

  7. Tout à fait Tania
    Durant la première partie du XXe siècle, le pourcentage de femmes dans le who’s who des USA était deux fois plus grand qu’en 1950. La proportion de femmes qui obtenaient un doctorat en économie, en chimie ou qui faisaient des études de 2nd ou 3e cycle, était plus important dans les années 20 ou 30 que dans les années 50. Pourquoi ? Parce que les femmes se mariaient plus tardivement. Dès qu’elles se mirent à avoir des enfants plus jeunes, les proportions changent. On eut ainsi le baby boom. Puis l’âge du mariage s’est remis à augmenter entrainant aussi le nombre des diplômes des femmes. En 1972, on retrouve les mêmes proportions qu’en 1932. D’une manière générale, moins les femmes ont d’enfants, plus elles obtiennent des diplômes et postes élevés. Cette ascension n’a donc rien à voir avec les féministes. D’ailleurs, les femmes non mariées gagnent plus d’argent que les hommes célibataires. Ce qui prouve qu’il n’y a pas de discrimination mais un facteur “enfant” qui change tout.
    Le féminisme a plutôt eu un rôle contraire. De nombreuses femmes féministes voulaient en fait ressembler à l’homme. On y trouvait aussi des lesbiennes qui revendiquaient leur droit à aimer comme les hommes “les chattes”.

  8. 1. L’objectif étant une égalité absolue, il faudra lutter contre les causes que l’article cite, et partant imposer l’égalité hommes femmes (pardon : femmes hommes !!) dans les congés parentaux. Puis la procréation sera nationalisée…
    2. Il faudrait aussi imposer une égalité dans les prisons entre les différentes minorités, et incarcérer aléatoirement des gens extérieurs aux minorités visibles (majorité invisible?) pour rétablir cette parité.

  9. Ce que je trouve profondément choquant dans notre société française actuelle, c’est le regard que nous avons sur l’enfant…
    Soit l’enfant est considéré comme consommateur en puissance, et tout lui est “dû”,
    Soit l’ENFANT est considéré comme gêneur dans la vie professionnelle ou la vie tout court, et donc on “l’élimine”… discrimination !
    Dans le monde du travail, l’annonce par une FEMME qu’elle attend un enfant embête l’employeur ! Car tout est relié à la performance et à la rentabilité…discrimination !
    Et comme on ne veut plus avoir d’enfants, on se laisse bouffer par qui vous savez, qui imposeront aussi dans le monde du travail leurs coutumes et leur religion (il existe maintenant un “guide” à l’usage des patrons pour gérer le “religieux” au boulot !)… Alors là, on va les voir, les discriminations !

  10. J’entends dire depuis longtemps que les employeurs n’aiment pas embaucher de jeunes femmes parce qu’elles vont avoir des congés de maternité. Mais par ailleurs, les femmes avec enfants ont souvent moins d’ambition que les hommes et que celles qui n’en ont pas, parce qu’on ne peut pas “être au four et au moulin”.

  11. “l’espérance de vie moyenne des femmes est de 85 ans et celles des hommes de 78 ans.”
    N’est-ce pas discriminatoire ? Il faudrait mettre en place un plan euthanasique qui ferait en sorte que les femmes meurent au même âge que les hommes. Comme l’argent des retraites a été ponctionné à cause des subprimes, voilà une idée économique géniale qui rétablira les comptes, en ne versant plus la moitié de la retraite du mari à sa femmes.
    Certes, cette idée va à l’encontre de notre civilisation chrétienne, mais qu’importe, vive la marchandisation de l’être humain ! Il parait que cela rend heureux les 62 personnes qui possèdent autant que la moitié de la population mondiale !
    https://www.oxfam.org/fr/salle-de-presse/communiques/2016-01-18/62-personnes-possedent-autant-que-la-moitie-de-la-population
    Bien entendu, l’urgence n’est pas la répartition des richesses dans le monde, mais l’écologie. Il faut donc taxer (taxe carbone) la population mondiale qui pollue et fait tache aux 62 personnes en question.

  12. En réponse partielle à Tite : lors de toutes mes Négo Annuelles Obligatoires, nous devions faire le bilan sur l’égalité hommes-femmes (obligation légale, je le rappelle). Dans certains groupes, il pouvait arriver que les femmes gagnent plus que les hommes (ou l’inverse). Une fois regardée la pyramide des âges, il était clair que le sexe qui gagnait le plus avait 4-5 ans d’ancienneté de plus. Je veux bien accepter quelques % d’écart, mais le 27 % est délirant. Comme un autre commentateur le remarquait : si c’était vrai, le chômage des femmes serait presque nul ==> elles pourraient demander des hausses importantes (vs. celui des hommes, qui augmenterait par vases communicants) ==> on s’approcherait de l’égalité. Donc les 5 % mentionnés sont possibles, pas les 27 %

  13. C’est comme la parité : un faux débat. La parité, c’est quand elles veulent les postes faciles et bien rémunérés, pas pour être mineur de fond, égoutier, éboueur ou bûcheron. Là bizarrement, ça ne se bouscule pas.
    Dans mon ancien job, j’aurais été payé le double si j’avais été une femme (jolie bien sur)

  14. Ne confondons pas efficacité objective et productivité quantifiable. L’écart si important, en moyenne (si j’ai bien compris…) entre les salaires des hommes et des femmes médecins (du moins généralistes ?) ne s’expliquerait-t-il pas par le temps plus long que les doctoresses (pour la plupart ?) passent en consultation à interroger et écouter leurs patients au lieu de les expédier le plus vite possible ? C’est une hypothèse qui demande à être infirmée ou confirmée mais qui correspond à mon expérience de malade chronique. La plupart des médecins hommes que j’ai vus étaient expéditifs (heureusement que je préparais mes rendez-vous pour préciser mes différents symptômes et poser les questions nécessaires !) alors que les femmes posaient plus de questions en vue d’un diagnostic plus sûr et d’un traitement plus approprié. Cela peut faire une différence de temps considérable : en moyenne 10 mn de consultation dans le 1er cas contre 1/2 h (environ) dans le second. Dans le 1er cas le médecin voit beaucoup plus de patients en une journée : sa rémunération est donc bien plus importante…

  15. Pour répondre à @Tite, à l’inverse, quand je vois mes collègues féminines passer 1/2 heure sur les photos de leur progéniture respective (les bébés ont 6 mois d’écarts, ça crée des liens) depuis 8 mois que la 2ème est revenue de congé de maternité, ou l’appitoiement sur la difficulté d’être maman seule en revenant du bureau parce que papa est en mission à l’étranger, ça me rend folle. Nous en faisons moins, c’est un fait, ne serait-ce que les 5-7 jours où nous sommes “indisposées”. Nous sommes plus fatigués, plus irritables, … certains patrons octroient 2 jours de congé par mois à cause de cette situation. C’est cela aussi la moindre performance, le fait de ne pas être là, et cela explique la baisse de salaire du à une moindre productivité.
    Ce n’est pas de la discrimination, c’est juste accepter que nous sommes différents et que nous travaillons d’une manière différente, pas mieux, ni pire, juste différente !

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