Après son exclusion ratée des ministres LR de Macron, Alain Lamassoure, député européen et européiste forcené (et laïciste), Vice-président de la délégation française du Groupe PPE et donc chef de file LR au Parlement de l'UE, claque la porte. Son communiqué montre les contradictions interne de ce parti privé de boussole :
"Archi-favori pour les élections majeures de 2017, le parti LR a réussi à perdre une élection présidentielle imperdable, face à un candidat jailli du néant, puis les élections législatives face à un parti qui n’existait pas trois mois auparavant. Malgré cela, c’est l’un des siens qui est devenu Premier ministre, avec une feuille de route largement inspirée par le programme de LR, et soutenu aujourd’hui par les deux tiers de ses sympathisants. Le groupe parlementaire l’a d’ailleurs reconnu en s’abstenant de censurer l’investiture du gouvernement et en adoptant à l’unanimité l’autorisation de réformer le Code du travail par ordonnances. Et voilà qu’aujourd’hui, le même parti exclut Edouard Philippe.
Les optimistes souriront. Paraphrasant Groucho Marx, « je n’accepte plus dans mon club un membre qui réussit, sans le club, à remplir la mission du club. » Mais sur un tel sujet, un tel degré d’humour dépasse ma propre jovialité gasconne.
Les pessimistes observeront que, privé de toute boussole politique, LR se réfugie dans une pénible course à la droite la plus conservatrice. Au lieu de revenir aux valeurs qui ont fait toutes les victoires communes de ses familles fondatrices : l’union de la droite et du centre, l’économie sociale de marché, l’humanisme, l’Europe.
LR craint-il l’échec du gouvernement, ou sa réussite ? En 2002, j’ai quitté le parti de François Bayrou parce que je souhaitais la réussite de Jacques Chirac et du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Aujourd’hui, je quitte LR parce que je souhaite la réussite du redressement de la France et de l’Europe engagé depuis le printemps."
Ce départ est une bonne nouvelle pour LR.
A.F
Ce phare de la pensée universelle qu’est Roselyne Bachelot l’avait dit il y a longtemps: le problème c’est que l’UMP-LR n’a pas de ligne.
Tout est dit.
Marcos
Lamassoure rejoint le “candidat jailli du néant” et son parti fait de bric et de broc. Logique!
Irishman
Ah, si seulement j’avais quelques gueuses et quelques bouts, je crois bien que j’aurais plaisir à vérifier la loi d’Archimède avec ces gens-là…
Irishman
Enfin, je voulais dire une variante de la loi d’Archimède : tout corps plongé dans un liquide et n’étant pas remonté par ses propres moyens doit être considéré comme perdu…
Michel
LR va-t-il finir par devenir fréquentable ?
Robert
Cette dislocation est dommage, on avait aimé le saccage de la Libye. Sarkozy avait fait merveille avec son premier ministre Fillon.
Jules
On voit tout de suite où la trajectoire de Lamassoure va le mener : chez “en marche” !