Lu dans Présent :
On a bien compris que la droite a choisi. Elle a désormais choisi ce qui lui apparaît comme le camp à même de préserver son portefeuille. Neuilly, les quartiers chics de Paris et des grandes villes ont choisi Le Maire et Darmanin : le camp du business contre le camp des loosers, en quelque sorte.
Mais dans ce domaine, l’enchantement pourrait ne pas durer. La Cour des comptes vient en effet de tirer le signal d’alarme : elle constate que le gouvernement a accumulé promesses et annonces fracassantes, sans s’assurer que tout cela est financé ou finançable, et sans tenir compte d’une conjoncture mondiale marquée actuellement par un ralentissement.
La Cour des comptes, c’est le gendarme des comptes publics, une sorte de super-commissaire aux comptes. Son rapport d’été est alarmant. Il constate que le gouvernement a accumulé les dépenses et les annonces de dépenses, et en particulier 10 milliards d’euros de mesures destinées à calmer les Gilets jaunes, en décembre 2018, plus 5 milliards de baisses d’impôts annoncées en avril 2019, ceci pour les plus importantes. Mais chaque ministère anticipe actuellement son petit dérapage personnel.
Du même coup, le déficit public, qui était descendu à 2,5 % en 2018 (chiffre qui plaçait néanmoins la France en queue de peloton, avec l’Espagne), est annoncé à la hausse : on parle désormais d’un déficit de 3,1 % pour 2019. Ce chiffre est évidemment mauvais. Il nous placerait au dernier rang des pays de la communauté européenne. Il nous ferait sortir des règles de la C.E., qui interdisent un déficit supérieur à 3 %. En dernier lieu (et cela, c’est une bonne chose), il paralyserait l’Europe dans sa volonté de sanctionner l’Italie pour dépassement de ce fameux plafond de 3 % de déficit. Car, en effet, comme imaginer que l’on sanctionne l’Italie et pas la France ?
Incapacité pathologique à faire baisser les charges de l’Etat
Ce dérapage inattendu, et qui ruine l’image d’un gouvernement expert dans les questions économiques et meilleur défenseur des épargnants, a pour origine une incapacité, une impossibilité que l’on pourrait qualifier de pathologique, à faire baisser les dépenses de l’Etat. Surtout quand ces dépenses outrancières trouvent leur origine dans un sureffectif sans rapport avec les besoins d’une société moderne. Ce sureffectif, que Macron lui-même estimait à 120 000 postes (chiffre déjà bien inférieur à celui d’un Fillon, par exemple : 500 000 postes), est pour l’instant ramené à rien du tout.
Après tout, si par son pouvoir de séduction, Macron peut vaincre les réticences de Bruxelles et de Merkel, ne nous en plaignons pas.
Pour l’heure, la dette établit un record des faibles taux d’emprunt, donc rien à craindre de ce côté… à moins que la conjoncture ne se retourne, que les taux d’intérêt augmentent. Dans ce cas, l’appel d’air financier serait considérable et terriblement préjudiciable aux Français.
Que les taux d’emprunt augmentent, et ce sera en effet une hécatombe chez les petits emprunteurs, puis nous aurons la phase d’appauvrissement général. Le sacro-saint – et si progressiste – « principe de précaution » devrait au contraire pousser le gouvernement à se préparer à cette hypothèse de hausse des taux. Mais par peur au regard des risques sociaux, ou par procrastination, cette question a été mise entre parenthèses. De ce point de vue, le couple Le Maire-Darmanin apparaît comme plus socialiste que les socialistes passés.
VAUCENAY
“la phase d’appauvrissement général”
A mon avis, elle est déjà là depuis la fin de l’ère Sarkozy. En tout cas, en tant que retraité, considéré comme “aisé” par Hollande, je le ressens pleinement.
Avec Hollande, arrêt de la partie non fiscalisée de la retraite, due aux familles nombreuses : au taux marginal de 30%, je vous garantis que “cela fait mal” : quasi doublement de mon I/R pour un revenu identique à l’année précédente.
Avec Macron : augmentation de la CSG. Là encore une superbe ponction.
Si l’on y ajoute la non revalorisation des retraites depuis des années, la ponction sur les retraités, dits aisés, est considérable. L’effort demandé à chacun est surtout concentré sur quelques-uns : les revenus des “français moyens +”. Cela se traduit réellement par un appauvrissement réel, même si, évidemment, il y a toujours plus malheureux que soi.
Mais, à ce compte-là, comme vous le dites, on arrive à un appauvrissement général, sauf quelques privilégiés, avec un revenu quasi-identique de “pauvre” pour tout le monde : cela s’appelle le communisme, dont on connaît d’avance le résultat…
Gilles Tournier
En Bretagne, il y a deux jours : un bel hôtel au milieu d’un parc agréable, un couple septuagénaire et nous, à table pour le petit déjeuner. Êtes-vous de la région ? Demande la dame. Non, nous habitons le Portugal. Ah, comme c’est bien, et au moins, vous n’avez pas de Gilets Jaunes ! Fin du rire, tout est dit… Ces gens, d’allure Fillon-compatibles, sont dans une incompréhension totale de la réalité. Gavés de confort matériel, ils ne voient absolument pas l’essence de la patrie se dissoudre dans le grand rien, la foi traditionnelle se perdre peu à peu, le déclin de la France s’installer. L’immigration massive, les mœurs infectes et la cupidité envahissent tout mais la seule chose qui les gêne, ce sont les gilets jaunes… Prêts à suivre Macron, ils se prostitueront pour quelques miettes d’euros et ils succomberont à leur aveuglement. Par ailleurs, aucune chance de voir les taux remonter car nos économies, exsangues, ne peuvent le supporter. On fera tourner la planche à billets jusqu’à la banqueroute, le temps d’organiser la spoliation des petits épargnants. Hélas, comme d’habitude, quand le riche tousse, le pauvre meurt de phtisie. Prions Notre-Dame de Lourdes pour qu’elle protège la France et Notre-Dame de Fatima le Portugal.
DUPORT
Rien de nouveau sous le soleil les socialistes ont toujours passé l’argent par les fenêtres à la pelleteuse.
C’était le cas sous Mitterrand qui a littéralement ruiné le pays, puis sous le socialiste Chirac, puis sous Sarkozy, puis sous Hollande. C’est donc toujours le cas avec Macron et c’est le contraire qui aurait pu être étonnant.
Collapsus
“La Cour des comptes, c’est le gendarme des comptes publics”. Vous plaisantez ? Un gendarme, ça distribue PV et amendes, éventuellement ça vous met en taule, en tous cas ça sanctionne et ça contraint. La Cour des Comptes additionne années après années ses rapports alarmistes qui s’entassent tous dans le placard du ministère des Finances sans sanction aucune à l’encontre de nos dirigeants et on passe à autre chose. Déficit à 3.1 % ? Aucune importance, le crédit ne coûte rien, on va emprunter un peu plus, de toutes façons ce sont nos successeurs qui paieront. Ça alimente un peu plus la rente des fonds de pension et des fonds souverains qui voient dans la France un bon créancier solvable.
Ça fait 40 ans que le système fonctionne comme ça, aucune raison d’arrêter. Jusqu’au jour où…
philippe paternot
n’inquiétez pas les bourgeois qui ne pensent qu’avec leur portefeuille!
tant que les gueux s’abstiendront de voter tout ira bien et ce sont les enfants et petits enfants des migrants qui devront payer la dette!
Collapsus
Pardon, un bon débiteur solvable…