Tugdual Derville écrit dans France catholique :
"L’avis n°112 du Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) sur l’embryon et sa présentation à la presse confirment la faillite intellectuelle de la bioéthique relativiste. […] les journalistes qui ont assisté à la présentation du 1er décembre sont restés stupéfaits : l’avis est si alambiqué que les sages ont toutes les peines du monde à le présenter ; ils paraissent si déboussolés qu’on pourrait croire au sabordage de leur institution. Voilà le CCNE préoccupé de discuter pour ne pas conclure. Il entend simplement «faire avancer la réflexion». […] Sur un air de ne pas y toucher, cette posture est fidèle à l’essence d’une bioéthique conçue comme un débat en perpétuelle révolution, résolument méfiante vis-à-vis des principes intangibles, mais qui se laisse dériver au gré des courants ou des rapports de force. Car le dernier avis du Comité d’éthique se raccroche désespérément à des concepts indéfendables.
D’abord, la notion de «projet parental», c’est-à-dire l’avis des parents de l’embryon érigé en norme absolue. Comme si, a contrario, les êtres humains qui ont été conçus par surprise, voire accueillis de mauvaise grâce – et il y en a – n’étaient pas vraiment humains.
Ensuite, la notion de «consentement éclairé» des donneurs en matière de dons d’organe, auxquels les dons d’embryon pour la recherche sont, une fois de plus, assimilés abusivement. Comme si les enfants étaient des organes dont les parents se partageraient la propriété. Certes, on voit mal l’embryon acquiescer à cette recherche qui le détruit, et c’est justement ce qui devrait interdire qu’on l’assimile à des produits du corps humain manipulables.
[…] Quelques chercheurs très médiatisés font aujourd’hui feu de tout bois pour obtenir un régime d’autorisation explicite de recherche sur ces embryons surnuméraires ainsi que la possibilité de créer des embryons uniquement pour la recherche, afin d’améliorer les techniques d’assistance médicale à la procréation (AMP). Au détour de l’avis n°112, il semble que le CCNE plaide effectivement pour leur livrer davantage d’embryons, selon deux modalités juridiques :
celle de l’autorisation explicite assortie d’un encadrement pour la recherche sur les embryons surnuméraires dépourvus de projet parental ;
celle de l’interdiction assortie d’exceptions pour la création d’embryons destinés à moderniser la procréation artificielle.
Autrement dit, cédant à la caste des chercheurs qui le composent essentiellement, le CCNE envisage deux aggravations du dispositif actuel. […] Nous avions déjà noté que, dès qu’il s’agit de respecter la vie humaine commençante, la bioéthique à la française relève de l’art de compliquer les choses simples. Dans son dernier avis, on découvre le CCNE se débattre au milieu du gué, jusqu’à sa faillite intellectuelle. Lorsque le Comité d’éthique commente abondamment ses dix anciens avis sur le même sujet, on croirait voir Dupont et Dupond ébahis ramasser en plein désert leur Jerrycan d’essence, alors qu’ils roulent sur leurs propres traces (Tintin au pays de l’or noir) ! Repasser dans ses pas (et ses errances), c’est le symptôme de celui qui a perdu la boussole. En réalité, une seule raison suffit pour reconnaître que le respect de la vie commençante est un principe immuable. Ce que dit de lui la science : l’embryon est l’un des nôtres."
Sancenay
Tugdual et ses amis devraient lire le Professeur Martin : ils y trouveraient matière à débusquer et démonter la démarche parfaitement militante et complice qui se cache derrière le pseudo embarras des “prétendus ” sages triés sur des critères relevant du plus pur fanatisme idéologique.
Sans cela Tugdual et ses amis continueront à rester au niveau du sol.
Fût-ce avec talent,cela reste le niveau niveau imposé par le fanatisme opérant qui prétend interdire que l’on puisse en décoller.