Frédéric Pichon, spécialiste de la Syrie (à ne pas confondre avec l'avocat du même nom), déclare à propos de la visite de 4 parlementaires :
"Ce n'est pas étonnant comme initiative. C'était dans les tuyaux depuis assez longtemps. C'est une nécessité d'autant plus impérieuse depuis l'émergence de l'État islamique. Tout le monde a conscience qu'on a commis une énorme erreur en fermant l'ambassade française à Damas. Car une ambassade nous aurait permis d'être un peu plus précautionneux dans nos livraisons d'armes aux rebelles, qui sont tombées dans de mauvaises mains."
"Bachar al-Assad n'est pas le seul interlocuteur dans la lutte contre l'EI, l'Iran en est un aussi. Pour le moment, on a une stratégie de bombardement aérien, ce n'est pas comme cela qu'on viendra à bout de l'État islamique, il faut des troupes au sol. Que ce soit dans les zones gouvernementales ou les zones rebelles, il y a une majorité de sunnites, donc ce n'est pas une guerre confessionnelle. La question est beaucoup plus complexe que cela."