C'est "l'Huma", une fois n'est pas coutume, qui relaie un communiqué commun de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), de Reporters sans frontières, d'Amnesty International et de Privacy International se faisant l'écho des inquiétudes internationales quant à la loi mise en place par le gouvernement français sur la répression du terrorisme :
"La nouvelle loi prévoit en effet que les agences de renseignement françaises seront autorisées à pirater les ordinateurs et autres appareils, et pourront espionner les communications de toute personne ayant été en contact, même par hasard, avec une personne suspecte. Le projet de loi prévoit en outre que les agences de renseignement pourront réaliser ces opérations sans devoir obtenir d’autorisation judiciaire."[…]
Ce projet de loi donne des pouvoirs sans précédent au Premier ministre dans la mesure où c’est le Premier ministre lui-même qui aura l’autorité d’autoriser toute forme d’activité de surveillance, sans autorisation d’un quelconque tribunal. Certes, le projet de loi prévoit la création d’une Commission nationale étendue pour le contrôle des technique de renseignement, mais les recommandations de cette commission ne seraient pas contraignantes ni pour le Premier ministre, ni pour ses délégués. En supprimant le contrôle en amont des juges sur les activités de renseignement, le projet de loi constitue une grave atteinte à la vie privée des citoyens ordinaires et augmente le risque d’abus. Ce projet de loi peut également accroître les risques que la surveillance de masse fait déjà planer sur les personnes travaillant sur des sujets sensibles et qui dépendent de sources confidentielles, notamment les journalistes et les organisations de défense des droits humains.[…]
Carly Nyst, directeur juridique de Privacy International, a déclaré : « L’introduction de cette loi, un mois à peine après la tragédie de Charlie Hebdo, est une tentative visant à étendre les pouvoirs de surveillance, aux prétextes de prévenir le terrorisme. Une sécurité accrue de doit pas être au prix d’un moindre respect de la vie privée et la lutte contre le terrorisme ne doit pas être utilisé comme argument pour justifier le contrôle de masse des activités de chaque citoyen français sur Internet. Si toutes les mesures proposées devaient être adoptées par le parlement, sans étude approfondie, la France serait bel et bien en passe de devenir un Etat espion. »[…]
Joshua Franco, chercheur en technologies et droits de l’Homme chez Amnesty International a ajouté : « La France ne peut accepter que sa quête de sécurité se fasse au détriment du respect du droit qu’a tout être humain de s’exprimer et de voir respecter sa vie privée. Ces pouvoirs de surveillance invasifs et très étendus ne seraient aucunement contrôlés et pourraient inciter les gens à s’autocensurer sur Internet. »
Karim Lahidji, président de la FIDH a déclaré : « L’absence de contrôle judiciaire nous inquiète beaucoup et ces dispositions donnent au gouvernement le pouvoir d’autoriser une surveillance élargie de toute personne quelle qu’elle soit, sans que celle-ci puisse le contester devant un tribunal. Nous sommes également inquiets de constater cette tendance croissante à abuser de la rhétorique de la lutte contre le terrorisme pour mettre à mal les libertés. »"[…]
Le gouvernement, qui obéit aux instances européennes le petit doigt sur la couture du pantalon en ce qui concerne les reconnaissances de naissances par GPA par la France, va-t-il écouter les inquiétudes de ces organisations internationales, ou bien continuera-t-il sur sa lancée totalitaire ?
yannh
Après la censure écrite et audiovisuelle, voici l’espionnage jusque dans la vie privée.
De grands démocrates ces socialauds dont je devine, je ne sais pas pourquoi, qui seront les dangereux terroristes à surveiller : Marine et tout son parti, tous les “visiteurs” de sites subversifs tel ce Salon Beige, Fdesouche, Vexilla Galliae, bref, tous les opposants de près ou de loin au régime de la zélite-politico-merdiatique-gauche-marakkech.
coco
Je pense qu’il va continuer sur sa lancée totalitaire.
Maurice
1984 ?
NON ! C’est pire !
Heureusement que pour internet il y a des logiciel libres qui permettent d’être non vu.
Jean Theis
Je pense comme coco que le gouvernement va continuer tant qu’on le lui laissera la possibilité. C’est sa survie qui en dépend et le fromage est bon.