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France : Société

La France est championne ! … des prélèvements obligatoires

La France est championne ! … des prélèvements obligatoires

Lu dans la lettre de Valeurs Actuelles :

La France est le pays champion du monde des prélèvements obligatoires. Charges patronales, impôts sur le revenu, TVA et autres taxes frappent entreprises et ménages tous les mois. Une étude de l’OCDE fin 2019 montrait que la France était restée le pays avec la plus forte pression fiscale. Entre 2017 et 2018, le taux de prélèvements obligatoires était de 46 % ! Un chiffre stable alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé pendant la campagne présidentielle à faire en sorte de relâcher la pression fiscale. Certes, il a réformé la fiscalité sur les revenus du capital, transformé l’ISF en IFI (impôt sur la fortune immobilière) ou encore baissé les cotisations salariales dans le privé. Mais l’effet de ces mesures sur la pression fiscale a été annulé par des hausses de taxes et d’impôts : augmentation de la CSG sur les retraites et des taxes sur les carburants au nom de l’écologie. Le décalage de calendrier entre l’entrée en vigueur rapide des hausses de prélèvements et les baisses étalées sur plusieurs années est en partie responsable.

Sur les réseaux sociaux, une image est devenue virale : celle d’un texte publié par un chef d’entreprise dénonçant l’impact des charges et de la TVA sur son entreprise et intitulé C’est ça la France. Il décrit sa situation : « Quand je donne 100 euros à l’un des mes employés, ça me coûte, avec les charges patronales, 150 euros. » Avant de rappeler la différence entre le salaire net et brut ainsi que le poids de l’impôt sur le revenu : « Sur ces 100 euros brut, ce salarié va percevoir 70 euros net. Comme il va être imposé sur le revenu à environ 30 %, soit 21 euros, il va donc lui rester 49 euros de pouvoir d’achat. » Et la démonstration ne se finit pas là, il faut y ajouter la TVA : « Ce qu’il va dépenser sera soumis à une TVA de 20 %. Donc son pouvoir d’achat réel sera de 39 euros. » Une somme bien dérisoire comparée au coût de l’employé pour l’entrepreneur : « Sur les 150 euros que j’aurais déboursés pour lui, mon salarié ne va disposer que de 39 euros, l’État prélevant 111 euros au passage ! Voilà comment on a tué notre industrie et nos emplois ! »

Si les chiffres avancés par ce chef d’entreprise sont légèrement exagérés, il n’en demeure pas moins que les prélèvements sur les entreprises et les salariés sont délirants. Pour un salaire net de 1 000 euros, les charges patronales s’élèvent à 54 %, sauf pour les bénéficiaires du CICE (crédit d’impôt compétitivité emploi), mis en place sous la présidence de François Hollande. Quant au montant des charges salariales, elles s’élèvent à 22 % du salaire brut et 28 % du salaire net. Et la TVA est effectivement de 20 % pour la majorité des ventes de biens et des prestations de services… Un coup de canif porté à la consommation des ménages, dont le profit ne revient pas aux entreprises mais encore une fois à l’État.

Le texte publié sur Twitter est en effet un exemple qui donne un début de réponse à l’effondrement de l’industrie et des emplois en France. La pression fiscale détruit l’économie française et provoque l’indignation des Français. N’oublions pas que le mouvement des “gilets jaunes” était d’abord et avant tout un mouvement contre le harcèlement fiscal des ménages. La hausse des prix du carburant, issue d’une nouvelle hausse des taxes, a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.

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3 commentaires

  1. Cet état qui tue la France ! Depuis si longtemps déjà ! Jusques à quand Seigneur ?!

  2. Cela me fait penser à tous jeux télévisés où les gains sont présentés comme “nets d’impôts”.
    Comme les gains aux PMU ou à la FDJ, ces gains sont, au minimum soumis à la TVA (généralement de 20%, sauf pour l’alimentation) et, dans le cas de très gros gains que l’on veut investir dans des placements, c’est le jackpot pour l’état-glouton au travers de la taxation des bénéfices et autres plaisanteries diverses de Bercy…

  3. Il est complètement illusoire, mensonger et démagogique de clamer partout qu’il faut et qu’on va réindustrialiser la France comme le font Macron et Le Maire. S’il y a eu délocalisation de notre industrie, ce n’était pas sans raison, c’est uniquement parce la France est un enfer fiscal et que la compétitivité y est impossible.
    Commençons par baisser le train de vie de l’État, des collectivités locales, supprimer ou modérer les aides en tous genres du type CMU, RSA, immigration clandestine ou non, associations parasites, comités Théodule inutiles, lutter contre la fraude fiscale et surtout sociale qui atteint des sommets etc… Partout ce n’est que gabegie.
    À ce moment, les prélèvements pourront baisser et on pourra commencer à évoquer la réindustrialisation.

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