Directeur de l’Institut de Formation politique, une association qui forme les jeunes gens aux idées et à l’action politique, Alexandre Pesey observe avec optimisme la nouvelle génération. Il écrit sur Liberté Politique :
"Que sont devenus les jeunes défenseurs du mariage traditionnel ? Ils avaient vingt ans, quelquefois moins. Des mois durant, ils sont descendus dans la rue pour s’opposer à la loi Taubira. Ils refusaient de voir « sous les pavés, la plage ». Au contraire, ils sentaient sous leurs pieds l’héritage, l’œuvre des générations qui les ont précédés.
Deux ans plus tard, les voici devenus de jeunes adultes. Certains ont fini leurs études supérieures. Beaucoup ont troqué les tee-shirts bleus et roses pour le complet ou le tailleur. Les mallettes ont remplacé les pancartes « On veut du sexe pas du genre ».
Heureusement, ils n’ont pas pour autant oublié la cause. On en retrouve quelques-uns dans le froid de la place Vendôme. Pourtant, les « sentinelles » ne font pas la une des médias.
Ils sont nombreux à s’activer, sans être remarqués. Le sens du devoir en a poussé certains à changer d’aspirations. Tournant le dos à un esprit carriériste, ils servent leurs convictions. Ainsi Pierre se préparait-il à la haute fonction publique mais, ayant pris le goût du combat politique, il prend maintenant la parole. Infatigable et prometteur, il rédige des articles dans la presse nationale pour dénoncer la marchandisation du corps ou les contradictions de la politique étrangère française face à l’État islamique. Arthur, qui de son côté voulait devenir artisan menuisier, a finalement choisi de travailler comme attaché parlementaire. Il a retrouvé à l’Assemblée Gonzague ou Charles, qui épaulent eux aussi des députés. […]
Plus encore, cette jeunesse crée. Signe supplémentaire de la vitalité de la nouvelle génération, véritablement annonciateur d’évolutions à venir, de nombreuses organisations émergent. Leur action dépasse la seule question de la promotion des valeurs familiales.
L’esprit entrepreneurial est un trait de caractère de ces jeunes adultes. Par exemple, René, Thibault et Frédéric ont monté une association, le Cercle Droit et Liberté. Leur but est simple : promouvoir l’esprit critique et la liberté d’expression au sein de facultés de droit apathiques et sclérosées par le politiquement correct. […]
Nous pourrions multiplier les exemples. L’essentiel est de saisir que la jeunesse qui était descendue dans la rue n’a pas perdu ses convictions. Lentement mais sûrement, elle apprend de ses aînés et multiplie les initiatives. La plupart de ces jeunes boudent les structures partisanes. Ils continuent de se former à l’action mais choisissent un engagement plus « métapolitique ». Les partis, décontenancés, ne semblent pas avoir encore pris pleine conscience du phénomène. […]"