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France : Politique en France

La gestion économique des villes : Rennes

Après une analyse de la gestion de CarpentrasOrange, BéziersMetzVierzon,Hénin-Beaumont,  BegueyLisieuxLimogesNantesLavalParay-le-Monial,ArcanguesEvryBrestDigne les BainsRouenMâcon, EvreuxBrumathLa Roche sur YonIstresChalon-sur-SaôneNeuillyPoitiers, Bollène, voici Rennes.

DDécembre 2013. La préparation des municipales prochaines bat son plein. La droite, cette fois-ci, pourrait inquiéter l’un des plus anciens bastions du socialisme depuis 1977. Daniel Delaveau ne se représentant pas, Madame Nathalie Appéré, député depuis 2012, se présente pour lui succéder, alors même qu’elle est personnellement favorable au non cumul des mandats. Mais dans la vie, il faut parfois sacrifier ses idéaux… Madame Appéré, adjointe à la vie associative de 2001 à 2008, sait ce que pèsent les subventions versées à Rennes.

Rennes a distribué 44,5 millions d’euros de subventions en 2012, et la communauté d’agglomération 123,7 millions (président : M. Delaveau). Total : 168,2 millions : 515 euros par habitants. Choix du futur maire socialiste : en 2014, aucune subvention ne sera accordée. Il s’agirait de la quatre cent unième proposition de Madame Appéré. Que peut-on faire de ces économies ? L’hypothèse bien évidemment nous est propre, de même que les propos que nous prêtons à des personnes purement fictives. Les principaux chiffres sont tirés du site de l’Etat, les autres sont issus du budget 2014 de la ville, consultable sur le site de Rennes.

Hypothèse 1 : les cadeaux aux Rennais

RLes Rennais se souviennent des hausses d’impôts de 2009 et 2010. Le taux de la taxe d’habitation a pris 7,6% et celui de la  taxe foncière 9,8%. Alors que la pression fiscale était inférieure de 3,3% aux villes de même strate en 2007, elle est désormais supérieure de 4,9%. Les Rennais ont la mémoire longue… spécialement dans les milieux populaires puisque, par choix politique, la municipalité n’accorde aucun abattement contrairement à l’immense majorité des villes de plus de 100 000 habitants. Les abattements permettent de réduire le montant des impôts, particulièrement de la taxe d’habitation. Les abattements permettent de répartir différemment les montants de taxe d’habitation. Les abattements permettent d’exiger une taxe d’habitation plus élevée pour une villa dans un beau quartier, mais plus faible pour un logement social de type hlm. La municipalité, fière du taux de 33% de logement social à Rennes, fait payer tout le monde au même niveau : le retraité en Hlm percevant 800 € par mois comme le rentier qui possède une résidence secondaire à Rennes.

A Rennes, les impôts directs doivent rapporter 132,7 millions en 2014. Faisons-en cadeaux aux Rennais. En ne versant pas de subventions en 2014, nous pouvons les dispenser de payer les impôts locaux : il reste alors 35,5 millions à dépenser autrement, ou à ne pas percevoir.

Offrons l’eau aux Rennais. L’eau, tout le monde en boit. Les écologistes vont dire que ce n’est pas pédagogique, mais ce sera populaire. Le produit de l’eau, c’est 3,5 millions en 2014 : il reste alors 32 millions. Offrir l’eau, c’est une bonne idée : cela fera oublier la surtaxe que nous avons votée en conseil le 2 décembre 2013, surtaxe que les Rennais auraient payée en 2014…

Offrons les droits d’entrées dans les piscines et les équipements sportifs, ainsi nous aurons fait quelque chose pour les jeunes. Le produit est de 2,2 millions en 2014, il reste 29,8 millions.

Puisque nous offrons les droits d’entrées dans les équipements sportifs, abandonnons pour un an l’impôt sur les spectacles. Les prix d’entrée au stade rennais pourront diminuer : le foot, c’est populaire. Le coût sera de 450 000 € : il reste 29,3 millions du montant des subventions.

Ne peut-on abandonner les droits de stationnement ? 3,3 millions en 2014, il reste 25,9 millions du montant des subventions, qui ne seront pas versées en 2014.

0J’ai trouvé. Abandonnons les participations des familles pour l’accueil des enfants en 2014 en crèche municipale, à la restauration scolaire et aux activités périscolaires. Depuis 18 mois qu’ils nous agacent avec leurs familles, les LMPT vont peut être alors se taire. Prix à la charge des familles, abandonné pour 2014 : 7,9 millions. Il reste 18 millions du montant des subventions pour faire d’autres cadeaux.

On pourrait peut être offrir le prix des loyers aux locataires de la municipalité : 4,9 millions en 2014. Trop tendancieux. Les fouineurs de l’observatoire des subventions vont ensuite établir que certains logements sont loués à des fonctionnaires, à des amis… Non, les loyers on les garde. Trouvez autre chose. Il reste encore 18 millions.

On pourrait abandonner la taxe sur l’électricité. C’est comme l’eau, tout le monde la paye. Sauf que personne ne le sait… 3,3 millions de moins, il reste encore 14,7 millions.

Faut-il offrir les droits de places, ils sont payés par les commerçants les jours de marchés, pour les terrasses, et également par les artisans forains : 844 000 € en 2014. Il reste 13,8 millions.

Bon ça va. Arrêtons-nous-la. Il reste ainsi un petit quelque chose que l’on pourra toujours accorder à une ou deux associations.

Résumons. Le prix de (vos impôts + eau + entrée piscine et équipement sportif + impôts sur les spectacles + parcmètres + crèche + périscolaire + cantine enfant + taxe sur l’électricité + droits de places) sont insuffisants à Rennes pour payer les subventions versées.

Hypothèse 2 : réduire la dette

168,2 millions de subventions alors que la dette de la ville est de 154,1 millions (fin 2012), ne pas verser de subventions en 2014 permet de rembourser la totalité de la dette en une fois. Il reste alors 14,1 millions.

En 2012, pour payer ses investissements, la ville a du emprunter 17 millions. Dommage, il manque 2,9 millions pour ne pas emprunter.

Mais, si Rennes n’a plus de dette, elle ne paye plus d’intérêt. En 2012, la ville a payé 5 millions d’intérêts.,En 2014, la ville pourra donc payer la totalité de ses investissements sans emprunter, et il lui restera 2,1 millions d’excédent. Rennes n’aura plus de dette, alors qu’elle ne réussit pas à diminuer son endettement puisqu’elle investit trop vite eu égard à ses capacités financières.

Conclusion

Reprenons tout : en 2014, Rennes prévoit d’emprunter 84 millions, et non 17 millions (Budget 2014 page 56). En 2014, Rennes prévoit d’accorder 2,9 millions de subventions supplémentaires.

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2 commentaires

  1. Rennes, le parfait exemple d’une ville ou le socialisme sévi depuis plus de 30 ans…

  2. pour info le seul candidat a avoir signé la charte LMPT est Gerard de Mellon ( FN )…

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