Lu sur l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon :
"La République de Hongrie, pardon…. La Hongrie sonnerait-elle le glas du fatalisme, du destin inéluctable d’un monde lancé dans la course hégélienne de l’histoire sans retour possible ? Ce qui vient de se passer dans un pays étouffé par des décennies de communisme est un cinglant rappel au monde que l’histoire est ce que les hommes en font. N’en déplaise à Hegel, l’histoire n’est pas une progression constante subie comme un destin. La marche de l’histoire n’est pas synonyme de progrès, tout aujourd’hui nous le rappelle. Le progrès et le modernisme n’ont pas tenu leur promesse d’un monde meilleur. Bien au contraire, ils ont plongé les hommes dans un désarroi d’une rare violence. Hormis quelques idéologues teintés de rouge, il n’y plus personne pour chercher son salut dans la course en avant. Revenir aux fondamentaux, sans pour autant rêver de ce vieil âge d’or que Cicéron déplorait déjà, semble aujourd’hui possible. La Hongrie l’a prouvé. Mais que s’est-il passé dans cette terre lointaine désormais si décriée des bons penseurs occidentaux ? Un peuple a choisi et soutenu des hommes de convictions. Ce qui suppose qu’il y avait des hommes de convictions engagés et militants à soutenir et à choisir. Cela devrait être, pour nous français électeurs de 2012, une formidable source d’espérance et un puissant exemple pour nos élites. De toutes part nous entendons « chrétiens engagez-vous ! » Souvent l’écho répond à l’invitation « ça ne sert à rien tout est perdu d’avance, tous des pourris ! » Or voilà la réponse de tout un peuple ! Réponse en forme d’appel au reste de l’Europe : c’est possible ! Mais pour que des hommes de convictions émergent, il faut un solide et dense tapis populaire pour le soutenir. Alors oui l’engagement des chrétiens, à tous niveaux, a un sens, a du poids, pour peu qu’ils le fassent ! 2012, année présidentielle, mais aussi année Jeanne d’Arc, patronne de la France. Il est vrai qu’aujourd’hui, on n’invoque qu’avec crainte une sainte politisée. Mais qui mieux quelle, en son année, peut être invoqué pour conduire l’armée des chrétiens sur le champ de bataille politique. C’est elle qui a reconnu l’homme pour qui combattre, c’est elle qui l’a conduit à la victoire ! 600 ans après ne combattrait-elle pas encore pour la victoire du roi Christ ?"