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France : Société

La justice tranche en faveur de l’exposition pédo-porno

La justice tranche en faveur de l’exposition pédo-porno

Mardi 28 mars, six associations de protection de l’enfance qui réclamaient le retrait du tableau pédoporno de Miriam Cahn ont été déboutées par la justice. Devant le tribunal administratif de Paris, lundi 27 mars, ces 6 associations (Juristes pour l’enfance, Enfance en partage, Pornostop, Face à l’inceste, Innocence en danger et le Collectif féministe contre le viol) ont saisi le juge en référé-liberté pour faire retirer le tableau, invoquant l’article 227-23 du code pénal.

Le juge administratif a rejeté ce matin la requête et cautionne ainsi le maintien de l’exposition publique d’un tableau pédo-porno. Le juge permet ainsi la poursuite d’une atteinte grave à l’intérêt supérieur de l’enfant. Il considère que cette représentation d’une scène de pédo-criminalité peut être vue par tous, y compris des enfants, comme si un message de sensibilisation était suffisant. La loi pénale est pourtant claire sur le fait qu’exposer une image à caractère pornographique impliquant un mineur est en soi une infraction (article 227-23 al. 1er du code pénal).

En outre, l’exposition étant ouverte aux mineurs (et gratuite pour eux!), une seconde infraction est caractérisée, à savoir le fait soit de diffuser un message à caractère pornographique lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur (article 227-24 du code pénal).

Le juge des référés Sylvie Vidal a estimé dans son ordonnance que le fait d’accompagner le public et de lui expliquer la chose permet d’autoriser son exposition (sic):

Il résulte également de l’instruction que le Palais de Tokyo a mis en place un dispositif pour accompagner l’exposition de l’artiste Miriam Cahn intitulée « Ma pensée sérielle » d’une part en exposant cette œuvre dans une salle séparée avec d’autres œuvres susceptibles de choquer le public, de placer à l’entrée de cette salle un panneau d’avertissement indiquant que « certaines œuvres de cette salle sont susceptibles de heurter la sensibilité des publics. Son accès est déconseillé aux mineurs. / l’équipe de médiation est à votre disposition pour échanger avec vous sur les œuvres. » et de disposer dans la salle un cartel explicatif de façon à ce que le public ne puisse l’ignorer avant de voir le tableau et de placer un second cartel à côté de l’œuvre, d’assurer la présence de médiateurs à disposition du public et de sensibiliser les agents du musée placés en permanence à l’entrée de la salle 1, à l’entrée de la salle 3 et au milieu de cette salle 3 où se trouve l’œuvre litigieuse, à la nécessité de s’assurer que le public ait bien connaissance des avertissements et de ne pas laisser dans cette salle des mineurs non accompagnés et enfin de placer encore un avertissement au niveau de la billetterie. D’autre part, il résulte également du document intitulé « Comment construire un corps à soi ? » destiné aux enfants que ce dernier constitue un livret pédagogique destiné à comprendre les deux expositions présentées actuellement au Palais de Tokyo qui n’incite ni à visiter l’exposition de Miriam Cahn ni à aller voir le tableau litigieux auquel il ne fait pas référence, et ne conduit donc nullement à conforter la perception pédopornographique de l’œuvre litigieuse. Par ailleurs, le Palais de Tokyo n’organise pas de visite de l’exposition pour les lycéens ou les collégiens et déconseille aux enseignants cette visite en leur adressant un courriel type. Enfin, depuis le 17 février 2023, l’exposition a accueilli 45 000 visiteurs sans qu’aucune difficulté n’ait jamais été constatée par le Palais de Tokyo qui n’a reçu aucune plainte ou signalement des visiteurs et n’a pas recensé de mineurs visitant seuls l’exposition. Dans ces conditions, et eu égard aux mesures ci-dessus rappelées, prises par le Palais de Tokyo, l’association Juristes pour l’enfance n’est pas fondée à soutenir que le maintien de l’œuvre en litige dans le cadre de l’exposition serait constitutif d’une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté fondamentale que constitue l’intérêt supérieur de l’enfant. Par suite, et sans qu’il soit besoin de statuer sur la condition d’urgence, la requête de l’association Juristes pour l’enfance doit être rejetée dans toutes ses conclusions.

Maître Adeline Le Gouvello a réagi :

“Il est plus que regrettable que la décision admette comme normal qu’un enfant puisse voir une scène explicite de viol d’un enfant dès lors qu’il est accompagné d’un adulte ou d’un message de sensibilisation”.

Les associations compte faire appel devant le Conseil d’Etat.

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17 commentaires

  1. Faut-il rappeler comment, récemment, un magistrat a été pris a faire passer une petite annonce proposant sa propre fille à des pédophiles ?
    Et comment il a été protégé par ses confrères ?
    Le degré de corruption de cette magistrature est inimaginable.
    En tout cas, merci d’avoir indiqué le nom de la pourrie du jour : Sylvie Vidal.
    Grassement payée avec nos impôts, bien sûr.
    Elle s’appelle Sylvie Vidal. Un nom à retenir.

  2. Ah ! Encore un détail !
    La fameuse Sylvie Vidal, si zélée à courir au secours des expositions pédophiles, est passée par l’ENA.
    Promotion “Marc Bloch”.
    Oui : “Marc Bloch”.
    Le monde est décidément petit.
    Mafia ? Vous avez dit Mafia ?

  3. Manifestement nos institutions ont perdu le sens commun
    Leurs suppôts sont exécrables

  4. Si c’est une infraction pénale, pourquoi avoir fait un recours en référé devant le juge administratif, clairement incompétent ? Pourquoi ne pas avoir porté plainte ?

  5. C’est parfaitement logique en république orwellienne, on attend juste de savoir si une expo sur “Nicolas et Pimprenelle” encourrait la censure du juge administratif pour atteinte aux mauvaises mœurs.

  6. J’avais la nausée, désolée, maintenant je vomis! Insoutenable!

    • Faites appel. Bien sûr cher Maître Adeline Le Gouvello.
      “Il est plus que regrettable que la décision admette comme normal qu’un enfant puisse voir une scène explicite de viol d’un enfant dès lors qu’il est accompagné d’un adulte ou d’un message de sensibilisation”.
      “Voir” est le terme et en plus, circonstance aggravante, dans le cadre ‘solennel’, ‘institutionnel’ d’une exposition dans une institution étatique.
      Mettez cela sur ‘TF1’ ou Cnews et vous verrez l’émotion nationale suscitée contre la perversion décadente.

  7. Justice à l’image du reste !!! MEDIOCRITE ,LACHETE,FIN DE RACE…

  8. la République exemplaire de Macron nous mène à Sodome, temple de la religion laïque et obligatoire, poussés par ses hussards noirs ( et roses).

  9. justicia de mierda, c’est bien ainsi qu’il faut la qualifier. Mais ce qu’il faut surtout qualifier de sont ces juges pourris jusqu’à la moelle, et si c’était son fils ou sa fille à cette tordue parce que pour être tordue elle est tordue. Rien à attendre de tels guignols. Ah oui en plus énarque ceci explique cela

  10. Mais alors, pourquoi RAM (Ministre dite de la « culture ») n’a-t-elle pas fait aussi l’apologie de Pierre Palmade ?

    Selon ces décideurs, seuls doivent subsister le déconstruit, le superficiel, le sale, le mensonge,… comme ce tableau pédopornographique exposé scandaleusement au Palais de Tokyo alors que des médias et des élus hypocrites s’étaient demandé pendant des jours si Pierre PALMADE avait regardé voire entrevu de telles images : Plus hypocrite qu’eux semble impossible !

    Au point où nous en sommes, seule une démission générale des élus en place pourrait éventuellement permettre un nouveau départ vers … autre chose ! C’est un risque non pas à courir mais à exiger.

    Pour le moment, seule une modification du régime des retraites semble justifier une violence de rue… Mais la décadence, la vraie au long des jours, des mois,… des années semble n’avoir que peu d’effet sur de jeunes idiots alors que pour le coup, ils en subiront les conséquences.

  11. Ce flagrant déni de justice confirme la réalité d’une importante infiltration de réseaux pédophiles dans la magistrature. Les Fils de la Veuve seraient-ils également aux manettes au prétoire ? Convergence et synergie des lobbys ?
    Dans tous les cas, nous pouvons craindre une décision confirmée en appel.

  12. On voit à qui on a à faire. Un détail “les associations comptent” et non “compte”.

  13. Une seule chose à dire : j’ai honte de mon pays qui ose présenter de telles saloperies comme pratiquement ” normales ” !……….. A vomir !…

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