Partager cet article

Culture de mort : Euthanasie

La loi Claeys-Leonetti : une “étape”

Xavier Breton, député UMP membre de l’Entente parlementaire pour la famille, déclare à Famille chrétienne :

X"Nous avons déposé mille amendements, non pas dans une logique d’obstruction, mais de clarification. Il y a en effet de très nombreuses ambiguïtés dans le texte que nous voulons lever. Sur la notion de sédation profonde et continue jusqu’au décès, sur l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation artificielle, nous voulons être sûrs qu’il ne s’agisse pas d’une euthanasie déguisée. Il y a aussi la question des directives anticipées : le texte insiste uniquement sur les droits du malade et non plus sur le dialogue entre les professionnels de santé et les familles, ce qui équivaut donc à un suicide assisté. Ce sont autant de sujets sur lesquels nous souhaitons pouvoir avoir un vrai débat, c’est pour cela que nos amendements sont très précis et techniques. Nous voulons entendre, de la part du rapporteur et du gouvernement, qu’il n’y a aucune aide active à mourir dans le texte de loi.

C’est pourtant ce que souhaitent certains députés socialistes ou écologistes…

En effet, on sent bien que le lobby pro-euthanasie est à la manœuvre autour du groupe socialiste et des Verts. Ils ont déposé certains amendements en vue de faire basculer le texte vers l’euthanasie active. Alain Claeys avait d’ailleurs lui-même annoncé mi-novembre que pour la première fois nous aurions un texte contenant une aide active à mourir.

Pensez-vous que ce soit aussi la position du gouvernement ?

Quand on entend la ministre de la santé, Marisol Touraine, dire que cette loi est une « étape », on ne peut qu’être inquiets, surtout lorsque l’on connaît son opinion sur l’euthanasie. Manuel Valls avait lui-même conclu son discours du 21 janvier en disant qu’il fallait aller vers un « droit de mourir dans la dignité », référence directe à l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD). Nous ne sommes plus dupes de la « politique des petits pas » menée par le gouvernement sur les questions de société. Nous sommes de plus en plus nombreux à dire stop.

Quelle devrait être la priorité en matière de fin de vie ?

La priorité pour nous, c’est bien sûr d’instaurer une culture palliative. Cela ne concerne pas uniquement les soins palliatifs à l’intérieur des hôpitaux, mais cette culture palliative doit imprégner toute notre société. Quand on regarde le scandale de la lenteur avec laquelle les soins palliatifs se développent en France, ainsi que les inégalités territoriales, on peut presque se demander s’il n’y a pas une volonté des « pro-euthanasie » de maintenir cette insuffisance afin de faire passer l’euthanasie pour l’unique solution."

Partager cet article

Nous utilisons des cookies pour vous offrir la meilleure expérience en ligne. En acceptant, vous acceptez l'utilisation de cookies conformément à notre politique de confidentialité des cookies.

Paramètres de confidentialité sauvegardés !
Paramètres de confidentialité

Lorsque vous visitez un site Web, il peut stocker ou récupérer des informations sur votre navigateur, principalement sous la forme de cookies. Contrôlez vos services de cookies personnels ici.


Le Salon Beige a choisi de n'afficher uniquement de la publicité à des sites partenaires !

Refuser tous les services
Accepter tous les services