Bernard Antony communique sur la visite du pape :
"Benoît XVI a frappé les foules et les téléspectateurs par l’irradiation de sa bonté, la douceur de son regard, en un mot tout comme son prédécesseur Jean-paul II, avec un autre style, par le rayonnement de sa charité. Mais ce que l’histoire retiendra sans nul doute de lui est la luminosité intellectuelle avec laquelle il a explicité la foi et la doctrine de l’Eglise dans sa confrontation avec le monde moderne. Il a fermement exposé que le Catholicisme n’était pas une vague et mystérieuse philanthropie socialisante de type « new âge » mais d’abord la réalité salvatrice de la croix du Christ, Dieu Fils de Dieu, mort et ressuscité pour nous racheter de nos péchés. Aux intellectuels il a redit, loin de l’absurde de Camus, de la nausée de Sartre, des théories du big-bang et des décréations de l’art contemporain, que la culture était, dans la liberté que Dieu nous a donnée, participation à sa création.
Mais à Lourdes il a complémentairement rappelé que ce que Dieu cache aux sages et aux savants, il le révèle, par sa mère, la Vierge Marie, aux tout petits, dont Sainte Bernadette est un modèle d’humilité et de pureté. Dans son allocution aux Bernardins il n’a échappé à personne d’attentif qu’il a témoigné sa sympathie humaine aux musulmans mais qu’il leur a dit également, comme à Ratisbonne, combien aucun texte, et donc pas leur coran, ne devrait être définitivement fermé à toute méditation de l’intelligence dans la liberté que Dieu nous a donnée. Pour ceux qui ont le souci ou la charge de la politique, il a développé la doctrine d’une chrétienté pour notre temps : même s’il en demeure des aspects impérissables, le modèle ne peut être aujourd’hui celui de l’ensemble civilisationnel catholique de l’époque médiévale. La chrétienté n’est plus aujourd’hui un ensemble d’Etats mais plutôt l’ensemble des peuples et communautés partageant, dans le monde, la foi dans le Christ et le même amour de la Vierge Marie. L’Eglise porteuse de cette chrétienté ne peut se désintéresser de la vie des sociétés, des mœurs et des lois qui conditionnent l’épanouissement spirituel, culturel et social des personnes. On ne peut lui imposer de ne pas exiger le respect de la vie innocente, de la dignité humaine, de la justice sociale, de la vérité, source de liberté. Ainsi, dans la distinction des sphères du religieux et du politique, est-il bon pour le moins, que César ne soit pas contre Dieu et est-il meilleur encore qu’il s’efforce d’œuvrer dans le respect de la volonté de Dieu. Aussi, à l’écoute de ce que Benoît XVI a exprimé avec tant de clarté, n’avons-nous retiré avec enthousiasme que des raisons de poursuivre nos combats pour la vie, la liberté, pour la France et tous les peuples de chrétienté."
MJ
Paul@USA
Dans un monde ou les médias forment l’opinion des gens, pour moi, ce qui est important c’est le contenu, non pas l’image ou l’apparence.
Ici, aux USA, les médias ont créés le candidat de gauche, ils votent pour lui alors qu’il ne possède aucune expérience.
Un sans-abri -en le comparant avec Obama- pourra diriger ce pays plus efficacement.
Les qualités, l’expérience et les décisions l’emportent sur le visage.
J’aime ce titre “La luminosité intellectuelle de Benoît XVI.”
Exupéry
Très beau et très vrai, mais permettez-moi une remarque hors sujet.
Contrairement à ce que pense Bernard Antony, le big-bang n’est absolument pas incompatible avec l’idée de Création, comme le pensait Pie XII. D’ailleurs les caractéristiques du big-bang sont tellement extravagantes de perfection ajustée à la vie, que nombre de cosmologistes trouvent que ce “fine tuning” pue le finalisme. C’est même pour cela qu’ils ont inventé la théorie dite “des univers multiples”. Celle-ci signifie que la perfection de notre univers est si infiniment peu probable au regard des lois du hasard, qu’il faudrait supposer une infinité d’univers pour que par chance, un univers tel que le nôtre puisse exister !
Au fait ce n’est pas hors sujet, c’est encore rendre gloire à Dieu en se servant de l’intelligence et de la science moderne même si elle est majoritairement rebelle.
Exupéry
Je me suis trop rapidement et mal exprimé. Je voulais dire que Pie XII avait bel et bien envisagé une similitude entre le “Fiat Lux” et le big-bang (qui a à l’époque n’était pas ainsi dénommé par l’Abbé Lemaître, son inventeur).