La mairie de Paris a suspendu des concessions accordées à deux restaurateurs, Bonne Table et La Table de Cana, qui emploient des personnes en réinsertion sociale, en raison de liens supposés avec le milliardaire Pierre-Edouard Stérin. Le Figaro a creusé ces liens, jusqu’à faire référence à votre blog préféré. C’est du complotisme :
Bonne Table
[…] En effet, plusieurs investisseurs ont pris une part dans le capital de Bonne Table, et Otium Impact en détient 10 % environ : il s’agit d’une structure financière adossée au Fonds du Bien Commun et créée par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin pour aider au développement de projets philanthropiques. Dans un courrier adressé aux élus de Paris, Bonne Table assure être «totalement indépendante de ses investisseurs» et n’avoir «aucun lien direct avec Pierre-Édouard Stérin». L’entreprise ajoute que des marques comme Oh My Cream, The Fork, PayFit ou encore Fort Boyard Aventures ont également le Fonds du Bien Commun comme investisseur, sans qu’il ne soit venu à l’idée de personne de les soupçonner d’œuvrer à faire élire Marine Le Pen… […]
La Table de Cana :
[…] un autre restaurateur a vu aussi le renouvellement de sa concession avec la Ville de Paris gelé, en raison de liens supposés, mais cette fois encore plus indirects, avec le Fonds du Bien Commun de Pierre-Édouard Stérin. Il s’agit du traiteur La Table de Cana, basé à Antony (92) mais qui exploite depuis 2016 un stand de restauration rapide près du pont d’Arcole, pendant la saison estivale : Cana en Seine. Cette activité est permise là encore par une concession accordée par la Ville de Paris. La Table de Cana est une association fédérant une dizaine d’antennes dont celle d’Antony, indépendantes les unes des autres mais liées par une marque commune et un même projet : celui de faire travailler en majorité des personnes également en réinsertion.
«Environ 70 % de nos employés sont en réinsertion, une part importante d’entre eux sont des étrangers sans emploi et sans formation à qui nous apprenons un métier pour leur permettre de revenir sur le marché du travail» , détaille au Figaro Ghislain Lafont, le président «démissionnaire» de La Table de Cana. […]
La Table de Cana d’Antony espérait le renouvellement de sa concession sur les berges de la Seine pour cette année, mais un article de BFMTV Paris publié jeudi 30 janvier a révélé que Ghislain Lafont était devenu en septembre le président du Fonds du Bien Commun. D’anciennes prises de position politiques, professées par Ghislain Lafont du temps où il était candidat aux élections législatives, ont resurgi : en 2016, il se prononçait en faveur du «respect de la vie» sur le blog traditionaliste Le Salon Beige. Après la polémique concernant Bonne Table, BFMTV a soumis la Ville de Paris à de nombreuses questions au sujet également de La Table de Cana en amont du vote.
Il n’en fallait pas plus pour que la Ville de Paris s’émeuve là encore de liens supposés entre La Table de Cana et Pierre-Édouard Stérin – alors même que le milliardaire n’est pourtant pas financeur de l’association et que le président de La Table de Cana, Ghislain Lafont, ne dirige pas l’entreprise La Table de Cana Antony qui était bénéficiaire de la concession de la mairie. «Dans un contexte polémique hautement inflammable, la mairie a pensé que c’était un complot et a vu des liens partout sans prendre la peine de jauger vraiment la situation» , s’émeut Ghislain Lafont. […]