Lu sur l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon :
"Robert Ménard, journaliste à Sud Radio, ancien président de Reporters Sans Frontière, affirmait que la grande majorité des journalistes sont convaincus d’être dans le camp du Bien. Ainsi lorsque quelqu’opportun veut réfuter les « nouveaux dogmes », ils ne les abordent pas de manière rationnelle, mais invoquent la morale. Ainsi, nous sommes conduits à ne plus réfléchir à partir du réel, mais à passer nos idées au tamis d'une pseudo morale moderne, à laquelle on adhère ou on se tait. C'est ainsi que la médiacratie peut s'installer : faisant et défaisant les dogmes au gré des intérêts des "amis", s’éloignant de plus en plus du réel, donc, au final, pensant pour les personnes.
Ces dogmes sont entretenus par la "prière du matin" de l'homme moderne, comme le disait Hegel : la lecture de journaux. Il aurait peut-être assimilé la vie de l’homme du XXIème siècle, connecté toute la journée, à une vie monastique, une vie offerte à la récolte d’information. Ce lavage de cerveaux continu ne nourrissant pas la réflexion était déjà pointé du doigt par Nietzsche lorsqu'il affirmait que "l’introduction de l’imbécillité parlementaire (était) jointe à l’obligation pour chacun de lire son journal au petit déjeuner."
Avec un tel vocabulaire, nous pourrions donc croire que le monde médiatique soit devenu une religion comme une autre, mais son éloignement fréquent de la raison l’entraîne dans un fidéisme qui conduit au fondamentalisme, faisant des acteurs principaux du monde médiatiques des ayatollahs des temps modernes, s’arrogeant le titre de guides spirituels de la révolution médiatique…. […]"
PK
C’est très bon et bien résumé : bravo !
Sancenay
c’est ce que j’ai appelé la religion du progrès contre l’humanité, commune non seulement à nombreux de novellistes mais aussi aux Léonetti,Raffarin, Juppé, clercs de “droite”, clercs, clercs de “gauche” radicalement interchangeables et assurés d’un riche avenir soutenus qu’ils par tant de moutons et autant d’autruches aux trémolos de vilains.
Jean Theis
Il y en a pas beaucoup qui ont le temps de lire le journal au petit déjeuner. D’abord il faut aller l’acheter. Ils ne sont plus distribués sur les paillassons comme jadis et le facteur ne passe pas à potron minet.
Le matin c’est plutôt le temps des radios qui disent toutes la même chose (sauf Sud Radio) et vous accompagnent à la maison quelle que soit votre activité. Ca s’écoute aussi en voiture, etc.