Suite à notre appel aux lecteurs pour interpeller les deux finalistes sur la proposition de loi étendant le délit d'entrave à l'avortement (vous pouvez encore signer ici), seul François Fillon a répondu. Enfin, si on peut appeler cela une réponse puisque, si l'ancien Premier ministre parle de l'avortement, il n'évoque pas le processus législatif en cours :
"J’ai pris connaissance de votre courrier électronique concernant la question de l'interruption volontaire de grossesse. J’ai apprécié sa franchise et mesure le caractère sensible de ce sujet pour beaucoup de nos concitoyens. Depuis une quarantaine d’années, l’IVG est devenu un droit, jugé fondamental pour l’immense majorité des femmes. J’ai cependant toujours estimé que l’IVG ne pouvait être considéré comme un mode de contraception comme les autres. Dans cet esprit, j’ai exprimé mon opposition, en 2014, à la suppression de la notion de « détresse » inscrite dans la loi, et regretté que le gouvernement ait cru bon d’annuler le délai de sept jours de réflexion qui était prévu avant toute interruption de grossesse."
Nous attendons toujours la réponse d'Alain Juppé. Mais peut-être que son Minitel est en dépannage chez Prisunic.
Addendum : François Fillon affirme :
« Dans cet esprit, j’ai exprimé mon opposition, en 2014, à la suppression de la notion de « détresse » inscrite dans la loi, et regretté que le gouvernement ait cru bon d’annuler le délai de sept jours de réflexion qui était prévu avant toute interruption de grossesse. ».
Cependant, dans la séance du 28/01/2014 où ce texte a été voté, François Fillon n'est pas opposé, mais abstenu. Cette même année, le 26/11/2014, il a voté en faveur d'une « résolution visant à réaffirmer le droit fondamental à l'Interruption Volontaire de Grossesse en France et en Europe ».