Communiqué du sénateur Bruno Retailleau :
"Le Professeur Sicard,
chargé par le Président Hollande de faire des propositions pour réviser
la loi sur la fin de vie, a rendu son rapport aujourd’hui. Ce rapport,
s’il se refuse à préconiser l’euthanasie active, ouvre cependant la
porte au suicide assisté.Cette nuance entre euthanasie active et
euthanasie passive n’est pas admissible. Dans les deux cas, la société
organise la mort d’une personne. La loi Léonetti avait trouvé un point
d’équilibre entre l’interdiction de l’acharnement thérapeutique et le
développement des soins palliatifs dans notre pays. En envisageant la
possibilité pour un patient de demander l’assistance d’un médecin pour
mettre fin à ses jours, les auteurs bouleversent l’esprit même de ce
texte, pourtant voté à l’unanimité.Cette disposition, si elle était inscrite
dans la loi, marquerait une régression éthique et ouvrirait la voie à
l’euthanasie active. La souffrance est toujours un drame. Mais légaliser
l’abolition de la souffrance par la mort serait une remise en cause
fondamentale de la valeur accordée à la vie humaine dans notre société."