Lu dans La Vie :
"le Nirec, Conseil interreligieux du Nigeria, où siège entre autres l'archevêque d'Abuja, Mgr John Onaiyekan, a demandé à ce que la peine de mort vienne sanctionner la participation des islamistes de Boko Haram à la série d'attentats meurtriers qui terrorisent le pays depuis plusieurs mois. […] En Pologne, la controverse a éclaté après que le président de la Conférence des évêques de Pologne ait apporté son soutien à la proposition du parti Droit et Justice, de l'ancien président Kaczynski, de rétablir la peine capitale pour les meurtres "particulièrement brutaux". Mgr Jozef Michalik a en effet déclaré que "l'Eglise défend la vie de tous, et si elle permet la mort de quelqu'un, ce n'est qu'en matière de défense contre un agresseur". Il a aussitôt été contredit par le secrétaire général de la conférence épiscopale, Mgr Wojciech Polak, qui a déclaré qu'il "ne peut être question que l'Eglise soutienne cette initiative"."
Dans une note aux évêques américains de 2004, le cardinal Ratzinger reconnaissait le droit pour tout chrétien d'avoir une opinion divergente sur ce sujet :
"Les questions morales n’ont pas toutes le même poids moral que l’avortement ou l’euthanasie. Par exemple, si un catholique était en désaccord avec le Saint-Père sur l’application de la peine capitale ou sur la décision de faire la guerre, il ne serait pas considéré pour cette raison comme indigne de se présenter pour recevoir la sainte communion. L’Eglise exhorte les autorités civiles à rechercher la paix et non la guerre et à faire preuve de modération et de miséricorde dans l’application d’une peine aux criminels. Toutefois, il peut être permis de prendre les armes pour repousser un agresseur ou d’avoir recours à la peine capitale. Les catholiques peuvent légitimement avoir des opinions différentes sur la guerre ou la peine de mort, mais en aucun cas sur l’avortement et l’euthanasie."