D’un lecteur du Salon beige :
L’auteur de bande dessinée Aude Mermilliod a subi il y a quelques années un avortement. Elle partage son expérience dans un roman graphique. Elle explique :
J’ai écrit ce livre pour parler de ce deuil qui n’en porte pas le nom – qu’est l’avortement.
La planche qui illustre l’article est intéressante.
En effet, mon épouse est sage-femme, et il lui arrive régulièrement de recevoir des jeunes femmes enceintes, qui ont déjà subi un avortement.
L’avortement est cité dans leur dossier car cela signifie qu’elles ont déjà été enceintes. C’est un point important sur le plan médical. Un avortement n’efface pas le fait que leur corps a vécu une grossesse et qu’elles ont accueilli un enfant en elle.
Ce qui frappe mon épouse, c’est que ces jeunes femmes se rappellent presque toujours parfaitement la date de l’avortement, sans même consulter le dossier.
Il lui arrive également d’entendre des jeunes femmes dire.
“Je pense à mon 1er enfant. Des fois, je ressors la photo de l’échographie car c’est mon enfant.”
Et c’est exactement ce que décrit l’auteure dans la planche : “La photo, j’peux la prendre ?”
Il est intéressant de noter que cette jeune femme ait voulu que cette scène soit présente dans sa BD.
DUPORT
Le fait même de vouloir prendre une photographie, détail atroce, est très révélateur…
Il y a ceux qui prennent des photos et ceux qui préfèrent donner une sépulture…
L’égoïste sinistre contre l’altruiste compassionnel.