Suite à la réformes des normes canoniques sur les crimes graves par Rome, on peut lire dans l'éditorial de l'Avvenire, le quotidien de l'épiscopat italien :
"Le code canonique n'est pas une espèce de charia: les peines sont de nature spirituelle, même les plus graves, comme l'excommunication, et sont appelées justement peines médicinales parce que leur but est de favoriser la conversion […] la sévérité des normes actuelles est un signal très fort de la gravité de certaines trahisons morales".
"Cet avertissement dur et résolu est (…) une grande leçon de responsabilité, avec toute la force de la foi [et] ainsi, la nouvelle loi canonique devient une leçon qui provoque tout le monde, même ceux qui croient que la foi ne compte pas".
Bergstein
Oui et non. Il n’existe pas qu’une seule sorte de peine.
Il y a en effet les peines médicinales (comme l’excommunication).
Mais il y a une autre sorte de peines : les peines expiatoires, dont le “renvoi de l’état clérical” prévu par les nouveaux textes.
Il est donc faux de dire que les peines prévues par les nouveaux textes “ont pour but de favoriser la conversion” : certaines sont en effet purement expiatoires, et non pas médicinales.
[Pourquoi opposer ? Le renvoi à l’état clérical peut aussi favoriser la conversion. MJ]
Annette
La peine du renvoi de l’état clérical,on peut aussi la voir comme “assistance à âmes en danger”
Les prêtres ont “charge d’âmes” n’est-ce pas?
Bergstein
Je n’oppose rien. C’est le code de droit canonique lui-même qui pose ces deux espèces de peine.
Le renvoi de l’état clérical peut peut-être favoriser la conversion. Mais ce n’est pas sa finalité. Sa finalité est expiatoire.
[C’est cela : ce n’est pas parce que sa finalité est expiatoire qu’elle empêche la conversion. Toute l’action de l’Eglise vise à convertir. Normalement. MJ]