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Bioéthique / Pro-vie

Pour défendre l’embryon, il n’y a que l’arme politique

Mgr Ignacio Carrasco a été nommé président de l'Académie pontificale pour la vie. Ce prêtre, membre de la prélature de la Sainte-Croix (Opus Dei), est philosophe, médecin et chirurgien. Il a été recteur de l'Université pontificale de la Sainte-Croix de Rome, professeur de bioéthique à l'Université catholique du Sacré-Coeur à Rome et membre du comité d'éthique pour l'expérimentation de la Polyclinique Gemelli à Rome. Il déclare à Zénit :

"Comment défendre la dignité de l'embryon d'un point de vue scientifique ?

Le problème n'est pas scientifique ; de ce point de vue, il est bien défendu. Le problème est de nature fondamentalement sociopolitique et idéologique et, face à cela, les arguments scientifiques n'ont pas de poids. C'est un domaine dans lequel seul le pouvoir compte, et si quelqu'un a le pouvoir et n'est pas disposé à dialoguer, ou du moins à réfléchir un peu, il n'y a pas grand chose à faire. Autrement dit, en définitive, il ne reste que l'arme politique, et l'arme politique dont les citoyens disposent aujourd'hui est limitée. Ceux qui connaissent la politique peuvent faire beaucoup plus et cela relève de leur très grave responsabilité. En utilisant la langue du football, on pourrait dire que le ballon est dans leur camp. Les études scientifiques, nous les avons, mais celui qui prend les décisions n'écoute pas. Tout se réduit à des droits humains, mais entendus de telle sorte que toute réalité se convertit en un droit humain. Je ne sais pas quand on en arrivera au droit de voler, mais ce qu'il y a derrière les lois, c'est une logique relativiste. […]

Pour le mois de septembre, nous envisageons de travailler activement sur deux thèmes avec des équipes formées par des spécialistes : l'un est le syndrome post-avortement ou post-abortif (SPA). La mission n'est pas tant de démontrer que ce syndrome existe, que de voir exactement ce qu'il est et en quoi il consiste.

Le second thème est la question des banques de sang de cordon ombilical, parce que c'est quelque chose qui se développe à l'heure actuelle et nous arrivons à un moment où, sur ce point, nous pouvons avancer et discerner à quel type de problèmes nous sommes confrontés, si la gestion doit être publique ou privée. La gestion privée est parfois dictée par le profit ; la gestion publique prend davantage en compte les besoins des personnes. Ceci doit être toujours un service pour l'être humain, ce doit être la valeur fondamentale."

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5 commentaires

  1. Je remarque, une fois de plus, que dès que l’on parle de service, il faut ajouter le mot “public”, mais que ce n’est valable qu’à la condition que le service dit public soit dévoué au “bien commun”, ce qui évidemment n’est plus le cas lorsqu’il est lui-même l’enjeu d’intérêts particuliers plus ou moins bien déguisés.

  2. Puisque madame Bachelot se dit catholique, elle ne peut pas être indifférente à ce qu’énonce le président de l’académie Pontificale pour la vie:
    “travailler activement sur deux thèmes avec des équipes formées par des spécialistes : l’un est le syndrome post-avortement ou post-abortif (SPA). La mission n’est pas tant de démontrer que ce syndrome existe, que de voir exactement ce qu’il est et en quoi il consiste.”
    Mais elle pensera peut-être de son devoir de ministre (tant qu’elle le reste) de ne pas ébruiter ce qui ne concerne que sa conscience et non son activité publique.
    Ou va-t-elle condamner cette instance pour une étude qui ne respecterait pas l’anonymat des personnes (il me semble que ‘était la teneur de son argumentaire)?

  3. Je retiens cette petite phrase de l’interview :
    “J’ai abordé aussi un autre sujet totalement opposé, celui de la mort cérébrale, thème que je n’aime guère traiter maintenant, car il a été source de polémique dans certains secteurs.”
    On en reparlera donc, car contrairement à ce qui est colporté l’Église n’a pas tranché de façon claire et définitive en faveur des prélèvements d’organe dans les conditions où ils sont pratiqués actuellement.

  4. Et le problème n’est-il pas d’abord et avant tout un manque de foi?
    Manque de foi des électeurs, des élus, des prêtres (je n’ai jamais entendu un prêtre en chaire dire qu’on ne tue pas un enfant à naître), et a fortiori des évêques… 1 seul évêque a marché pour la vie… ce même évêque ayant par ailleurs une foi bien faible puisqu’il envisage l’avenir de son diocèse sans paroisse ni curé.

  5. @Vincent
    N’insultez pas Mgr Dominique LEBRUN !
    Quand on a connu son travail dans la paroisse de Neuilly sur Marne pour la catéchèse, la prière et la confession des petits enfants, on ne peux pas dire que sa Foi est “bien faible”, ce qui semble sous-entendre qu’il ne travaille pas pour les vocations.

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