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Bioéthique

La PMA est inacceptable au plan éthique

La PMA est inacceptable au plan éthique

Sophie et Thomas ont eu recours à une Procréation médicalement assistée (PMA) pour devenir parents. Suite à une ponction ovarienne, elle a dû être amputée des jambes et des phalanges.

Sophie raconte la nuit qui a suivi la ponction ovarienne :

« j’ai eu des nausées et un sentiment de malaise. Le matin, on a appelé la gynécologue qui nous a dit que c’était fréquent et qu’il ne fallait pas s’inquiéter ».

Mais les symptômes ont persisté. Le lendemain, Thomas a conduit Sophie aux urgences. Ils racontent comment le temps leur a semblé s’arrêter.

« On nous a laissés dans une salle pendant deux ou trois heures, dans l’attente des résultats des examens. »

Ensuite placement en soins intensifs puis en réanimation, opération pour explorer sa cavité abdominale, l’apparition de nécroses et décision d’amputer ses jambes et ses phalanges.

Dans le document Dignitas personae, la Congrégation pour la doctrine de la foi rappelle pourquoi la PMA est immorale :

L’Eglise considère aussi comme inacceptable au plan éthique la dissociation de la procréation du contexte intégralement personnel de l’acte conjugal : la procréation humaine est un acte personnel du couple homme-femme qui n’admet aucune forme de délégation substitutive. L’acceptation tranquille du taux très élevé d’avortement que comportent les techniques de fécondation in vitro démontre de manière éloquente que la substitution de l’acte conjugal par une procédure technique – outre sa non-conformité au respect dû à la procréation, laquelle n’est pas réductible à la seule dimension de reproduction – contribue à affaiblir la conscience du respect dû à tout être humain. La reconnaissance de ce respect est au contraire favorisée par l’intimité des époux, animée par l’amour conjugal.

L’Eglise reconnaît la légitimité du désir d’avoir un enfant, et comprend les souffrances des conjoints éprouvés par des problèmes d’infertilité. Ce désir ne peut cependant passer avant la dignité de la vie humaine, au point de la supplanter. Le désir d’un enfant ne peut justifier sa «production», de même que celui de ne pas en concevoir ne saurait en justifier l’abandon ou la destruction.

En fait, on a l’impression que certains chercheurs, dépourvus de toute référence éthique et conscients du potentiel inhérent au progrès technologique, cèdent à la logique des seuls désirs subjectifs et à la pression financière, particulièrement forte en ce domaine. Face à l’instrumentalisation de l’être humain au stade embryonnaire, il faut réaffirmer que « l’amour de Dieu ne fait pas de différence entre celui qui vient d’être conçu et se trouve encore dans le sein de sa mère, et l’enfant, ou le jeune, ou bien encore l’homme mûr ou âgé. Il ne fait pas de différence, car en chacun d’eux il voit l’empreinte de sa propre image et ressemblance […] C’est pourquoi le Magistère de l’Eglise a constamment proclamé le caractère sacré et inviolable de chaque vie humaine, de sa conception jusqu’à son terme naturel ».

Le fait que certains chercheurs sont dépourvus de toute éthique est également illustrée dans l’affaire suivante.

En Californie, un couple poursuit un médecin spécialiste de la fertilité pour avoir inséminé l’épouse avec « le sperme d’un étranger » plutôt qu’avec celui du mari. Ce n’est que l’année dernière que John Roe a découvert qu’il n’était pas « biologiquement lié » à ses filles jumelles nées en 1986. Jane et lui ont décidé de poursuivre le Dr Hal C. Danzer pour avoir « violé médicalement » Jane.

L’une des jumelles s’est intéressée à l’ascendance de sa famille après avoir eu un enfant. Elle a alors découvert qu’elle avait un lien biologique avec sa mère, mais pas avec son père. Sa sœur jumelle a effectué un test ADN un mois plus tard pour confirmer qu’il ne s’agissait pas d’une erreur. Finalement, elles ont appris l’existence de 16 demi-frères et demi-sœurs paternels.

Pour Jane, « le fait qu’un médecin en qui elle avait confiance l’ait violée médicalement en la fécondant avec le sperme d’un étranger sans son consentement est une horreur qu’elle pense ne jamais pouvoir surmonter », précise le dossier. De son côté, John a sombré dans une « profonde dépression », car « il a l’impression qu’une partie essentielle de son identité – celle d’être père – lui a été enlevée du jour au lendemain ». « Bien qu’il sache que ses filles l’aiment toujours, il se sent seul, sans famille. » En outre, il doit également « vivre dans l’incertitude » au sujet de ce qu’il est advenu de son sperme. A-t-il été utilisé pour quelqu’un d’autre ?

La famille a par ailleurs appris que le père biologique des jumelles a différents antécédents familiaux préoccupants sur le plan médical. Lui-même est décédé à 63 ans d’un cancer de la peau.

Accusant le Dr Danzer d’avoir « violé son serment de médecin » ainsi que « l’autonomie corporelle » de Jane, le couple le poursuit pour

« agression médicale, fraude, détresse émotionnelle infligée intentionnellement, détresse émotionnelle infligée par négligence, enrichissement déloyal, négligence et/ou faute professionnelle et violation de l’engagement implicite de bonne foi et de traitement équitable ».

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