Madame Clotilde Lebreton, maire de Challain la Potherie dans le
Maine-et-Loire, a été saisie d’une demande de « mariage », en
application de la « loi » Taubira. La paire concernée avait poussé le
militantisme et la manipulation jusqu’à demander une messe (des défunts)
le jour de leur « union » civile, logiquement refusée par le diocèse
d’Angers (communiqué du 17 juin).
Madame Lebreton a lu hier publiquement un communiqué dans lequel elle
donne les raisons de sa revendication de l’objection de conscience et
de son refus de « célébrer » une parodie de mariage. Le communiqué a été
lu en présence d’une foule nombreuse venue soutenir madame Lebreton,
des représentants LMPT 49 et 44, d’un représentant de l’association
Objection et de nombreux officiers d’état civil (dont neuf maires) : Messieurs Michel Villedey maire de Thorigné d’Anjou (49), Jean-Yves
Clouet maire de Mésanger (44), Jean-Daniel Lécaillon maire de St
Sulpice des Landes (44), Daniel Gendry maire de Niafles (53), Stéphane
Belley, maire de Peuton (53), Marcel Pichavant de Bécon les Granits
(49), Hubert Derouet maire de Chazé sur Argos (49), Christian Baron
maire de St Augustin des bois (49) accompagné d’une adjointe,
monsieur Stéphane Bouillé, adjoint de Challain la Potherie et monsieur
Eric Gilles conseiller municipal d’Angrie (49) et madame Maryline Boivin
maire de La Jaille-Yvon (49), empêchée.
Communiqué du maire :
"Le 17 juin 2013, un dossier a été déposé à la mairie, en vue d’obtenir des officiers d’état civil de notre commune une « célébration de mariage », selon les nouvelles dispositions prévues par le texte promulgué le 17 mai dernier. Cette demande est régulière au regard des conditions fixées par la « loi Taubira ». Elle me pose cependant en ma qualité d’officier d’état-civil un douloureux problème de conscience. Je pourrais me taire mais je me sens redevable, vis-à-vis de vous, mes concitoyens, et de vous tous aujourd’hui présents, d’une explication transparente que vous méritez, sur mon objection de conscience s’agissant d’une telle union, que je ne peux consentir à célébrer.
Je veux rester fidèle aux principes les plus fondamentaux de ma conscience, que le Président de la République avait, devant les maires de France, officiellement promis de protéger. Il ne s’agit pas là d’une simple opinion ou d’émotions passagères et encore moins d’un jugement sur les personnes qui ont déposé la demande. Il s’agit de justifications rationnelles et objectives qui me conduisent à réaffirmer aujourd’hui ma fidélité au mariage, union d’un homme et d’une femme, qui a pour première finalité l’accueil et l’éducation d’enfants, dont la conception relève naturellement de l’altérité sexuelle des époux.Parmi les élus régulièrement présents en conseil municipal aucun n’a pu ou n’a souhaité célébrer ce mariage.
La liberté de conscience est garantie par notre Constitution. Cette liberté devrait donc me permettre aujourd’hui d’user de mon droit inaliénable à l’objection de conscience.
Pour la demande du 13 juillet, c’est finalement l’un de mes adjoints, à son initiative et pour m'éviter des sanctions, opposé lui-même à la « loi Taubira », qui accepte de « célébrer » cette union, compte tenu de la pression intolérable exercée par le ministre de l’Intérieur.
Cela n’empêchera pas les officiers d’état-civil de continuer à revendiquer résolument la liberté d’objection de conscience.
Pour ma part, et avec tous les officiers d’état civil qui partagent mes opinions, je continuerai à prendre une part active aux actions qui seront organisées afin que la liberté d’objection de conscience soit reconnue pour tous, dans le respect des opinions de chacun.
Par respect pour le mandat qui m’a été confié, cette communication m’a paru indispensable pour que ma position soit connue et comprise de tous."