Lu sur Contrepoints :
"Pendant des décennies, les pessimistes avaient prédit que la production de nourriture échouerait à satisfaire les besoins de l’humanité. En 1972, Donella Meadows et d’autres scientifiques du Massachussets Institute of Technology ont publié The Limits to Growth (« Les limites à la croissance »), un ouvrage qui posait la question suivante : « Ces statistiques épouvantables signifient-elles que nous avons déjà maximisé la productivité en nourriture de la Terre ? » En 1974, Paul Ehrlich a écrit, dans The End of Affluence (« La fin de l’abondance ») : « À cause d’un mélange d’ignorance, de cupidité et d’insensibilité, nous avons provoqué une situation telle qu’elle pourrait amener au moins un milliard de personnes à mourir de faim. »
Mais le développement de souches de blé et de riz à haut rendement, par Norman Borlaug, a déjà bouleversé l’agriculture du vingtième siècle. Quelques années avant que Meadows et Ehrlich émettent leur avertissement au sujet des famines à venir, le blé et le riz de Borlaug ont été implantés en Amérique latine et en Asie, avec des résultats stupéfiants. En 1970 la production de blé du Mexique était six fois plus importante que dans les années 1940. La production de blé indienne a bondi. Elle est passée d’un important déficit en 1965 à un excédent, en cinq ans à peine.
La production de nourriture continue d’augmenter à un rythme plus rapide que la population. Les données de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) font état d’un gain de 30% de l’indice de production agricole par individu, entre 1980 et 2010. Les gens, de par le monde, ont accès à davantage de céréales, de viande, de produits laitiers, de fruits et de légumes. Même la production de poissons augmente, grâce à d’importants progrès en pisciculture.
L’augmentation de la quantité de nourriture disponible a fait reculer le pourcentage d’individus sous-alimentés, de 18,6% en 1990 à 12,5% en 2010, selon la FAO. Au total, 868 millions de personnes sont toujours considérées comme sous-alimentées. […]"
BGT
Merci pour cette relative bonne nouvelle.
amiral
Cela pourrait être beaucoup mieux s’il n’y avait la course effrénée a l’argent,et quant on vois tout ce qui se jette.
DUPORT
Ce qui veut dire simplement que l’on gaspille et jette de plus en plus de nourriture !
L’augmentation ne profite malheureusement que très peu à ceux qui ont besoin…
C.B.
Cette publication, émanant d’un organisme qu’on ne peut certainement pas accuser d’être partisan, a le mérite d’infirmer la pétition de principe “la Terre ne peut pas nourrir toute la population qu’elle contient”.
Il faudrait prendre le temps d’analyser les données en annexe, pour avoir une idée des zones les plus en souffrance.
Clovis
Il faudra bien un jour faire l’analyse critique des désastres intellectuels et sociaux entraînés par la sorte d’idolâtrie qui entourait les productions du Club de Rome, et malheureusement aussi de certains intellos du MIT. Cette Meadows par exemple était alors considérée comme un véritable gourou. La croissance zéro quels maux ce concept n’a-t-il pal entraînés! A la même époque certaines compagnies ont lancé les recherches OGM qui aboutissent aujourd’hui à l’asservissement de populations énormes, auxquelles ont été arrachés le moyen et même le droit de produire elles-mêmes leurs semences. Ceci me paraît être le fruit des attitudes 100% matérialistes et remplies d’orgueil du Club de Rome, couplées avec l’avidité sans borne d’adorateurs du veau d’or.
En comparaison, l’activité si bénéfique de Borlaug, était humble et respectueuse de la nature.
La grâce de Dieu a quand même pu être saisie par
PLX
Données intéressantes.
À nuancer toutefois car elles parlent de la production à l’échelle mondiale, et donc occultent le fait que voilà 20 ans que le rendement agricole des pays de l’OCDE plafonne…
Que les pays émergents produisent plus de nourriture pour satisfaire leurs besoins est une excellente chose, mais cela aura tôt ou tard une limite haute. Il faudra que ceci se produise _après_ la fin de la transition démographique desdits pays… Sans tomber dans le malthusianisme, il est bon de rester les pieds sur terre et ne pas verser dans un optimisme béat.
Enfin, n’oublions pas que environ 40% de la production agricole de l’Europe et de l’Amérique du Nord est bazardée au rebus (souvenez-vous de vos cours de géographie, il fut un temps où même l’éducation nationale nous enseignait ceci).
Donc, au limites que je rappelai tantôt, il y a encore de la marge pour nourrir du monde !
Gisèle
Une auto satisfaction honteuse , quand on sait que certains s’empiffrent à outrance , quant on sait que des tonnes de blé pourrissent au nom de la spéculation !