C'est Benoît XVI qui le dit, dans un message aux participants du Meeting de Rimini, organisé par l'association Communion et Libération. En effet, pour Benoît XVI, la connaissance advient comme
"une vraie rencontre entre un sujet et un objet, qui ne se maintiennent à une distance aseptisée, mais s'influencent réciproquement justement lorsqu'ils entrent en contact".
Ce processus de connaissance passe à travers "l'honnêteté intellectuelle" et la "disponibilité à l'écoute" de qui veut connaître, en accueillant l'objet de la connaissance avec «sympathie».
"C'est la force cognitive de l'amour et aimer signifie connaître. Et c'est justement l'amour, l'instrument privilégié pour connaître la vérité, et l'événement de la rencontre [avec le Créateur]".
Daquin
dommage mais pour ce que j’en ai entendu à l’Unesco, Rimini dit épistémologiquement des bêtises
déjà par le titre: erreur de catégorie
la connaissance ne peut pas être un évènement
(prendre connaissance, mais pas LA connaissance)
qu’est-ce qu’un objet ?
une personne, un animal, les propriétés de l’acétylcholine, le comportement d’un animal, un corps céleste ?
senex
Daquin@ merci.
Denis Merlin
“Le « Meeting pour l’amitié entre les peuples », organisé par le mouvement catholique « Communion et Libération », a en effet été ouvert aujourd’hui dans cette ville de la côte adriatique par la messe présidée par Mgr Francesco Lambiasi, qui a lu un message du pape pour le rassemblement.”
Selon la dépêche, il s’agit donc d’une connaissance de l’être humain et non de la connaissance au sens de celui posé par le problème philosophique de la connaissance.
D’autre part dire “la connaissance est un événement” n’est pas à une définition stricte, mais une définition littéraire (autre exemple : “partir, c’est mourir un peu” ou “la vieillesse est un naufrage” etc.), la définition littéraire n’a pas pour ambition de rendre compte exhaustivement du concept exprimé par le mot. En l’occurrence elle permet d’insister sur l’idée que la connaissance d’un peuple par un sujet, influence le sujet et peut-être même l’objet.
PG
@ Daquin
Pour ”connaître” Dieu, il faut une rencontre. Notre volonté et notre raison n’y suffisent pas. C’est le sens de la phrase célèbre de St Augustin, reprise par B. Pascal : “Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé”.
Dans le domaine spirituel, la connaissance ne peut être située strictement dans une objectivité théorique : Dieu est l’Etre par excellence, et il est pour nous grandement inconnaissable, sauf dans le dévoilement de cette rencontre qu’il nous permet, avec lui mais aussi au travers de ceux qui sont nos prochains.
Même le grand philosophe St Thomas d’Aquin priait de longues heures tandis qu’il écrivait son traité sur la Ste Trinité : la raison ne peut abolir l’évènement de la rencontre.
C’est un aspect important que Don Giussani, le fondateur de Communion et Libération, a particulièrement développé dans ses livres, qui sont un superbe ”Parcours” (c’est le titre général de l’une des séries) d’approfondissement de la foi. Le tome 1 ” Le sens religieux” décrit bien cette nécessité de l’évènement nécessaire d’une rencontre pour connaître Dieu.
Daquin
J’ai deux livres de Don Giu
et je fréquente des gens de CL (je participe à l’occasion à leurs réunions; pas emballé)
Ma remarque consiste simplement à dire que la connaissance est plutôt un objet, à la grande rigueur une relation, mais pas un processus.
La rencontre est un évènement.