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Religions : L'Islam

La quasi-totalité du monde musulman souffre du sous-développement et de la tyrannie

La quasi-totalité du monde musulman souffre du sous-développement et de la tyrannie

D’Annie Laurent sur La Petite Feuille Verte consacrée à l’islam :

En 1900, le nombre de musulmans dans le monde était évalué à 200 102 000 fidèles ; aujourd’hui, soit un peu plus d’un siècle plus tard, ils sont environ 1, 800 milliards, soit 24 % de la population mondiale qui approche 8 milliards de personnes. L’islam est désormais présent sur tous les continents.

Ce spectaculaire « bond en avant » démographique et spatial, survenu en si peu de temps, manifeste une vitalité qui s’exprime aussi par d’autres signes : renouveau de la pratique religieuse, retour à des traditions sociales tombées en désuétude au milieu du XXème siècle, une puissance d’attraction et une capacité de nuisance. Cet ensemble d’éléments est largement soutenu par les richesses résultant de l’exploitation de matières premières (pétrole et gaz) ; elles servent au financement de mosquées et d’écoles coraniques, à la rétribution des femmes pour le port du voile dans ses différentes formes, ainsi qu’à l’endoctrinement et au financement du djihad. L’islam est ainsi l’un des acteurs majeurs dans la géopolitique mondiale.

Certains musulmans voient dans ce dynamisme l’annonce du succès final de l’islam garanti par le Coran et la préférence d’Allah pour leur religion.

  • C’est Lui [Dieu] qui a envoyé son prophète avec la direction et la religion vraie pour la faire prévaloir sur toute autre religion, en dépit des polythéistes (9, 33).
  • Vous formez la meilleure communauté suscitée pour les hommes : vous ordonnez ce qui est convenable, vous interdisez ce qui est blâmable, vous croyez en Dieu (3, 110).

Et pourtant, « la quasi-totalité du monde musulman souffre du sous-développement et de la tyrannie », remarquait en 2003 l’orientaliste américain Bernard Lewis. Il étayait son affirmation sur le bilan résultant d’enquêtes menées sous l’égide d’institutions internationales : analphabétisme, indigence culturelle et économique, chômage massif des jeunes, violations des droits de l’homme, aliénation des femmes, censures, atteintes aux libertés publiques, partis uniques, etc., sont autant d’indices qui montrent le retard des sociétés islamiques par rapport à l’Occident et à l’Asie non musulmane (L’Islam en crise, Gallimard, p. 129-135).

Cette situation affecte surtout les pays arabes, centre géographique, historique et culturel de l’islam, dont la population est d’environ 300 millions de personnes. Selon un rapport publié en 2015 par la Ligue arabe, il y avait à cette date 54 millions d’analphabètes, dont une majorité de femmes, dans les 22 Etats membres de cette institution dont le siège est au Caire.

Des intellectuels musulmans admettent et déplorent cette réalité.

En 2004, Ahmed Zweil, savant égyptien émigré en Californie et prix Nobel de chimie 1999, dans une contribution au dossier « Arabes : sortir du marasme » publié par la revue Panoramiques, écrivait :

« Où se situent-ils [les Arabes] sur la carte scientifique du XXIème siècle ? Cette région est riche en ressources humaines ; certains pays sont riches sur tous les plans. Cependant, l’ensemble des institutions scientifiques arabes réunies ne peut rivaliser avec une seule institution israélienne comme l’institut Wiseman. La population arabe […] n’a jamais créé une seule organisation scientifique de niveau international » (n° 66, éd. Corlet, p. 75-78).

Le politologue algérien Nour-Eddine Boukhrouh qualifie la situation actuelle de « civilisation naufragée ». Il observe « la perte du sens de l’orientation chez les musulmans, leur obstination à regarder derrière eux au lieu de droit devant, leur attitude méprisante envers les autres civilisations qu’ils croient vouées à l’enfer quoi qu’elles fassent ». Pour lui, les musulmans sont organisés « en système figé qui vit de la créativité des autres, en échange de leurs ressources naturelles » (Islam, la dernière chance, entretiens avec Saïd Branine, éd. Entrelacs, 2018, p. 124). Cela se vérifie dans les grandes universités islamiques, notamment El-Azhar, au Caire, institution ayant un grand rayonnement sur l’ensemble du monde sunnite (elle accueille environ 40 000 étudiants musulmans venant de nombreux pays), où « l’on apprend par cœur des ouvrages au contenu obsolète » (Id., p. 118).

Le contraste est accentué par les moyens de communication modernes qui renvoient aux musulmans l’image de sociétés non islamiques en progrès constant. Les sentiments de frustration qui en résultent étaient d’ailleurs l’une des causes initiales du déclenchement des révoltes arabes en 2011. Depuis lors, non seulement aucune amélioration ne s’est produite mais la plupart des Etats du Proche-Orient et du Maghreb continuent de subir les effets d’une gestion publique désastreuse quand ils ne sont pas touchés par des désordres et affrontements confessionnels ou tribaux, annonciateurs de la dislocation de cette région.

Le monde musulman est ainsi en état de réactivité et non de créativité.

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2 commentaires

  1. Surtout ils fuient tous ces pays pour venir chez nous…

    Et ils essayent de transformer nos pays afin qu’ils deviennent aussi barbares et sous développés que les pays qu’ils ont fuit…

    Et ces lobotomisés ne se posent pas la seul question qui vaille : “Et après ou iront nous vivre ?”

  2. La Nature ayant horreur du vide, l’Islam remplit les vides laissés par l’apostasie de l’Occident. Le seul moyen de lui résister est de nous réapproprier notre foi historique et fondatrice. Alors nous aurons l’aide de Dieu.

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