Du père Guitton sur l'Observatoire socio-politique du diocèse de Fréjus-Toulon :
"Une fois les campagnes électorales passées, force est de constater que bien des thèmes importants, dit de société, n’ont pas fait recette. Un rapide regard sur le paysage politique suffit pour comprendre qu’ils risquent de ne pas revenir sur le devant de la scène avant un certain temps, si ce n’est sous la forme de tsunamis médiatiques, qui ne feront sûrement pas dans la nuance. C’est une chose vue et entendue : on ne revient généralement pas sur des réformes présentées comme des victoires contre les discriminations de toutes sortes (« mort dans la dignité », bioéthique, redéfinition de la famille…), alors on nous l’annonce déjà : autant ne pas tarder sur ces points ! … Il est donc probable que les catholiques français en seront pour leurs frais. La question n’est pourtant pas de savoir s’il faut mener le combat ou pas, mais de cultiver d’autres ambitions qu’un Camerone catho pour les prochaines échéances législatives (euthanasie, mariage gay…).
Dans ma circonscription, aux dernières législatives, on comptait pas moins de quatre candidats -sur une douzaine- se réclamant de partis dits ouvriers, sans parler de celui du Front national, qui se dit le premier parti ouvrier de France. Loin de moi l’idée de penser que la défense des ouvriers serait sans importance, mais il est légitime de s’interroger si cette question doit toujours être placée aujourd’hui au cœur du débat politique. Si la défense de la classe ouvrière, opprimée dans ses droits fondamentaux, méritait effectivement d’être considérée comme la question sociale au siècle dernier, il semble bien qu’aujourd’hui une autre catégorie de personne est bafouée dans ses droits fondamentaux : la question de la vie humaine est devenue la nouvelle question sociale. C’est ce qu’affirmait avec force le Bienheureux Jean-Paul II dans son Encyclique Evangelium vitae il y a un peu plus de quinze ans. […]"
nemo
Ce pretre a bien raison : il y aurait du avoir aux élections un parti de la VIE !
Mais … aurait il eu le soutien de l’église ? On peut en douter quand on voit le courage de Mgr Podvin et de la CEF à défendre notre identité chrétienne …
Nous allons devoir défendre les droits de Dieu … sans les hommes d’église!!!
Cassianus
La défense de la classe ouvrière intéressait les ouvriers eux-mêmes, et elle était, pour cette raison, une question de paix sociale. En d’autre mots, il y avait un réel danger de révolution. Mais la défense de la “vie humaine” concerne des personnes incapables d’organiser un soulèvement. Leur force politique est toute entière celle d’une sympathie qui peut difficilement être assez passionnée pour pour faire risquer ce que l’on risque quand on combat pour soi-même. Et même si la passion de la justice arrive quelque fois à être très courageuse, le fait que, dans notre cas elle s’oppose à l’homicide lui enlève le pouvoir d’intimider. Pour ceux qui ne voient pas d’inconvénient moral à tuer, le seul frein intérieur au meurtre est la crainte de perdre la vie ou de risquer celle de personnes qui leur sont chères. C’est, il me semble, la non-dangerosité du mouvement de protestation éthique pro-vie qui le rend politiquement négligeable, même si, en droit, il est au moins aussi justifié que la défense de la classe ouvrière en un temps où sa condition était un véritable esclavage.
Sancenay
à némo,
rassurez-vous nemo, il y aura de plus en plus de gens d’Eglise, parmi les jeunes prêtres qui défendront la vie et qui convertiront leurs anciens égarés ,notamment sur ce sujet.
à Cassanius,
vous ne parlez manifestement pas d’expérience.Défendez réellement la vie et vous aurez vite l’occasion de mesurer ce que cela peut vous en coûter de sacrifices.
Et si vous glorifiez quelque ” révolution”, sachez que toutes celles méprisent la vie et se terminent lamentablement dans des bains de sang.