Lu sur C-Fam :
"Dimanche dernier, la rencontre de haut niveau de l’ONU sur le VIH/Sida a été clôturée par une déclaration politique qui révèle une division profonde quant aux approches envisageables pour mettre fin à l’épidémie. Les divisions étaient tellement radicales qu’un groupe s’est mit à chahuter, huant la déléguée du Saint Siège alors qu’elle expliquait sa position officielle. Le président de la réunion s’est distingué par son absence totale de réaction pour calmer les chahuts réitérés. La représentante du Saint Siège a expliqué que les programmes de prévention du SIDA
«au lieu d’essayer de persuader le monde que les comportements dangereux et à risques font désormais partie des mode de vie acceptables, devraient plutôt travailler à la prévention des risques, ce qui serait éthiquement et empiriquement plus sain».
De nombreux Etats, dont certains membres des cinquante trois nations du Groupe Africain, ont exprimé de fortes réserves à l’égard d’une prévention centrée sur le préservatif, telle qu’elle est approuvée dans la déclaration. Ces nations préfèrent une approche plus holistique, qui ne fait pas abstraction du comportement sexuel, et insiste sur l’abstinence et la fidélité. La déclaration passe largement outre ces préoccupations, et semble plutôt faire des reproches aux Etats les plus conservateurs :
«les engagements en faveur de la prévention sont la pierre d’angle de la réponse globale au VIH et au SIDA… de nombreux programmes de prévention du VIH et de dépenses prioritaires ne reflètent pas ces priorités de manière adéquate.»
Le document affirme spécifiquement que «seulement 34% ont mis en place des objectifs pour le programme de distribution de préservatifs». […]
Les chercheurs critiquent de plus en plus les programmes centrés sur la distribution de préservatifs que mettent en place les agences et fonds internationaux, et affirment que ceux-ci pourraient empirer l’épidémie."