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Europe : le référendum

La révision du traité de Lisbonne ou la boîte de Pandore

T La volonté de l'Allemagne et de la France de modifier le traité de Lisbonne pour réformer la zone euro suscite des remous avant le sommet de l'UE jeudi. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, a estimé que l'accord entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy "donne un très très mauvais sentiment" aux autres pays européens, placés devant le fait accompli :

"Il y a un risque que nous passions encore des mois et des années à être auto-centrés sur nos problèmes".

Le ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a mis en garde :

"Dans ce monde, tout est possible, mais ce n'est pas très vraisemblable".

En Grande-Bretagne, le Premier ministre David Cameron risque de se retrouver sous la pression des plus eurosceptiques de son camp, qui pourraient en profiter pour demander d'autres modifications du traité, comme un rapatriement de compétences de Bruxelles vers Londres. Le ministre belge des Affaires étrangères, Steven Vanackere, craint le pire :

"Il faut s'assurer qu'on ne va pas créer une nouvelle usine à gaz".

Le Fonds de sauvetage, créé au printemps pour les pays de la zone euro qui connaîtraient de graves difficultés financières, expire dans 3 ans. Pour le pérenniser, l'Allemagne veut passer par une une révision du traité, seul moyen de ne pas se faire censurer par sa Cour constitutionnelle. Angela Merkel veut aussi imposer des sanctions politiques contre les pays trop laxistes sur le plan budgétaire : la privation des droits de vote dans l'UE. La France et l'Allemagne prônent une procédure de révision du traité simplifiée pour éviter des référendums nationaux politiquement risqués, en arguant qu'il s'agit de modifications techniques. Mais d'autres capitales ne sont pas convaincues que ce sera possible.

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2 commentaires

  1. Karim Ouchikh(RIF) Le Traité de Lisbonne (à nouveau) en ligne de mire
    Que doit-on penser du pacte scellé le 18 octobre 2010 à Deauville entre Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ?
    Ne pas s’en alarmer serait assurément irresponsable. En prévoyant explicitement la suspension des droits de vote des Etats membres de la zone euro en cas de « violation grave » du pacte de stabilité (déficit budgétaire et dette inférieurs à 3% et 60 % du PIB), l’accord franco-allemand amorce un cran supplémentaire dans la discipline budgétaire de fer que Berlin entend imposer uniformément à l’ensemble des membres de l’Union européenne d’ici 2013, avec la complicité active des institutions européennes.
    La suite http://www.medias-france-libre.fr/index.php/chroniques/25-communiques-politique/787-karim-ouchikhrif-le-traite-de-lisbonne-a-nouveau-en-ligne-de-mire.html

  2. Il faudrait déjà que la France passe sous la barre des 3 %, et cela, ce n’est pas pour demain…
    Sinon, punir ceux qui font n’importe quoi pourquoi pas ? Mais à ce moment-là, ils sont tentés de quitter l’Europe.

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