Un test de dépistage prénatal de la trisomie, disponible depuis lundi 20 août en Allemagne, Autriche, Liechtenstein et Suisse, pour les femmes enceintes en 12e semaine de grossesse et au-delà, fait polémique. Des organisations membres de la Fédération internationale du syndrome de Down, autre appellation de la trisomie, a tenté de convaincre la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) de ne pas reconnaître le droit à avoir recours à de tels tests. La Fédération, qui regroupe 30 associations dans 16 pays, avait appelé la Cour de Strasbourg à "reconnaître la condition humaine et protéger le droit à la vie des personnes trisomiques et handicapées", contre le risque d'une dérive eugénique.
En Allemagne, le responsable fédéral en charge des personnes handicapées, Hubert Hüppe, avait jugé ce test "illégal", craignant une "sélection des hommes par la trisomie", sans que soit gelée sa mise sur le marché.
En France, 96% des enfants détectés comme trisomiques sont éliminés avant la naissance.